Maroc/France : Le chef de la diplomatie marocaine a-t-il été "humilié" à l’aéroport Charles de Gaulle ?

Le ministre des Affaires étrangères a-t-il été "humilié" à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle à Paris ? Dans son édition d’aujourd’hui, le quotidien Assabah avance que les services douaniers aurait fait subir à Salaheddine Mezouar un contrôle très stricte lors de son retour des Pays-Bas où il a représenté le Maroc au 3^ème sommet sur la sécurité nucléaire, tenu les 24 et 26 mars à La Haye. 

Le passeport diplomatique sans effet

Apparemment, son passeport diplomatique ne lui aurait pas épargné, ajoute la même source, de passer sous un scanner corporel, obligeant le chef de la diplomatie à se séparer de son manteau, sa ceinture et ses chaussures.

Les services de sécurité de l’aéroport français auraient, également, fouillé minutieusement la valise du ministre ainsi que tous ses vêtements et effets personnels. Assabah soutient même que le chef de la diplomatie serait le seul passager de l’avion qui aurait été la cible de tant de mesures de contrôle alors que son titre le destinait à bénéficier d’un traitement de faveur avec en prime un passage par la salle des invités de marques.

Mezouar n’est pas disposé à avaler la couleuvre parisienne

Suite à la publication de cette information par le quotidien Assabah, Yabiladi a essayé d’entrer en contact avec des sources au sein du ministère des Affaires étrangères, sans réel succès. Nos interlocuteurs refusent même de commenter la nouvelle, renvoyant la balle dans le camp de leurs supérieurs hiérarchiques.

Jusqu’à présent, les autorités marocaines n’ont pas encore réagi, soit par voie de communiqué de presse émanant de la présidence du gouvernement ou du département des Affaires étrangères. En dépit de ce silence, force est de constater que Salaheddine Mezouar ne semble guère disposé à avaler la couleuvre parisienne sans marquer sa désapprobation, au moins par voie de presse.

Le choix d’Assabah pour faire écho de cette humiliation subie par le chef de la diplomatie n’est guère fortuit. Ce journal est connu pour être très proche du président du RNI. Après la fermeture, en 2012, du support écrit du parti, Achchrouk Al Yaoumi, les amis de Salaheddine Mezouar se sont tournés vers Assabah pour diffuser les positions du RNI. Autant d’éléments qui convergent vers une source de l’information proche du ministre.