Une nouvelle cellule présumée terroriste vient d’être démantelée, indique aujourd’hui un communique du ministère de l’Intérieur. Le groupe serait dirigé par un ancien soldat de l’armée espagnole, probablement d’origine marocaine qui avait, déjà, opéré à Melilla. La même source le présente comme «doté d'une expérience de combat acquise au sein d'organisations terroristes liées à Al Qaida en Afghanistan». Une fois démissionné de l’armée, il s’est installé dans la banlieue de Nador avec pour principale mission de recruter des jeunes radicaux et ensuite les entrainer aux combats en vue de mener des actions terroristes.
De Nador à Marrakech en passant par Taza
Durant sa quête de recrues, il a réussi à tisser sa toile dans plusieurs villes du Maroc. Preuve en est l’origine des personnes arrêtées par les services de la brigade nationale de la police judiciaire et la direction générale de la surveillance du territoire. Ils résident, selon le texte du département de Mohamed Hassad, à Nador, Tétouan, Al Hoceima, Taza, Fès et Marrakech. La même source n’a pas précisé, en revanche, le nombre des interpellés au cours de l’opération du démantèlement de la cellule du militaire espagnol.
«En plus des larges opérations de recrutement de nouveaux adeptes, les membres de cette cellule ont projeté de mener des activités criminelles, comme le vol avec violence sous le prétexte de ce qu'on appelle "le butin", et ce dans la perspective de perpétrer des actions armées ignobles», ajoute le communiqué du ministère de l’Intérieur. Les mis en cause seront déférés devant la justice dès finalisation des enquêtes menées sous la supervision du Parquet général compétent, précise enfin le communiqué.
La présence du militaire espagnol confirme les alertes de la CIA et du FBI
En 2009, Nidal Hassan, un militaire américain, tuent 13 soldats à Texas. Depuis, la CIA et le FBI ont mené des investigations sur des membres présumés d’Al Qaida qui aurait infiltrés l’armée des Etats-Unis. Les recherches ont conclu que les armées française et espagnole sont sérieusement menacées par la radicalisation de leurs soldats de confession musulmane. En Espagne, la moitié des militaires opérant à Sebta et Melilla sont des musulmans. En 2011, un rapport du ministère espagnol de la Défense avait rejeté toute connexion ou infiltration de membres d’Al Qaida dans les rangs de l’armée du voisin du nord. Et pourtant, Sebta et Melilla sont connus pour être deux bastions de l’islamisme radical.