Si le gouvernement Benkirane II a connu une présence féminine accrue avec six ministres mais l’objectif de la parité demeure difficile à atteindre. Preuve en est une nouvelle étude du ministère de la Fonction publique et de la Modernisation des secteurs publics sur l’occupation des femmes à des postes de hautes responsabilités dans l’administration. Dans son édition d’aujourd’hui, le quotidien Akhbar Al Yaoum en publie les grandes lignes.
Il s’avère que la cadence des nominations des femmes à ces rangs a très légèrement évolué en 2012, 16% contre 15,3% deux années auparavant. Ce chiffre avancé par le département de Mohamed Mobdiî contredit celui que le gouvernement a annoncé précédemment : 38%.
6% sont secrétaires générales des ministères et 12 ambassadrices
L’étude a montré que seuls 6% de secrétariats généraux des ministères sont détenus par les femmes alors que pour les inspecteurs généraux au sein des différents départements gouvernementaux, elles ne sont que 9%.
Cette faible présence de la gente féminine dans les rouages de la fonction publique est illustrée par le nombre des directrices, elles ne sont que 63, soit seulement 11%, contre 528 pour les hommes. Le même pourcentage se retrouve pour la catégorie des femmes nommées chef de division : 256 contre 2029.
Cette disparité n’épargne aucun secteur public. En diplomatie, elles sont actuellement 12 ambassadrices, soit 16%, contre 75 pour le sexe opposé. Au niveau des consules, ce chiffre se réduit à 4, soit 7%, contre 57.
A l’armée elles représentent 46,42% et 9,90% à l’Intérieur
L’étude a révélé, également, la répartition de la présence des femmes au niveau des administrations et des ministères. La première place revient à la Délégation ministérielle chargée des droits de l’Homme avec 58,33%, suivi du département de la Santé, 56,61% et la troisième position est tenue par le ministère de la Solidarité et de la Famille avec 49,71%. Alors que la Justice est féminisée à hauteur de 48,56%.
Le cinquième rang est occupé par l’armée avec 46,42% des femmes militaires. Une place qui ne constitue guère une surprise, sachant que les FAR n’ont pas attendu l’arrivée de la nouvelle constitution pour féminiser. C’est en effet, sous Hassan II que l’armée avait largement ouvert ses portes aux femmes.
En queue de peloton, on retrouve le ministère de l’Intérieur, avec seulement 9,90% de femmes. Bien que ce département a initié, il y a quelques années, une politique de recrutement de policières, le retard n'a pas encore été rattrapé.