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Grand Angle

Kafala : Des dizaines de familles espagnoles se convertissent à l'islam

Pour pouvoir accéder à la Kafala au Maroc, les couples étrangers doivent absolument être musulmans de confession. S’ils ne le sont pas de naissance, ils peuvent toujours se convertir. Une étape que des dizaines de couples espagnols n’hésitent pas à franchir, dans le seul but d’obtenir la tutelle d’un enfant. 

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Ils sont des dizaines de couples espagnols à s’être convertis récemment à l’islam, rapporte ce mercredi 13 novembre, le journal en ligne Teinteresa.es. Leur motivation n’a rien à voir avec l’amour de la religion musulmane, mais loin de là. Ces couples n’ont qu’un souhait en tête, celui d’obtenir la Kafala d’un enfant marocain, et la conversion à l’islam est une condition obligatoire pour accomplir cette procédure au Maroc.

Comme il s’agit souvent de couples dans l’incapacité d’avoir des enfants, ceux-ci n’hésitent pas à franchir ce pas, dans l’espoir de devenir enfin «parents» ou presque. C’est le cas de Francisco et Teresa, un couple espagnol converti récemment à Rabat.

10 minutes pour se convertir

C’est en arabe, «une langue qu’ils ne connaissent pas» que ces derniers, désormais appelés Abdelwahed et Samia, ont prononcé la «chahada» devant deux adouls de la capitale. Durant la cérémonie de conversion, les adouls leur ont également demandé s’ils connaissaient les cinq piliers de l’islam. Le couple a répondu oui sans avoir à les expliquer ou les citer.

Abdelwahed et Samia ont dû par la suite affirmer qu’ils avaient bel et bien la foi, avant de se voir déclarés officiellement «musulmans». Selon le journal, la procédure n’a duré, en tout, qu’une dizaine de minutes.

Des sœurs à l’orphelinat

«C’était un mauvais moment», confie Matías González, agriculteur à Níjar, dans la région d’Almeria, dans le sud de l’Espagne, évoquant sa conversion à l’islam il y a un an de là. «Mais après on a obtenu une récompense magnifique», se souvient l’homme, tuteur de deux enfants marocains. «Elle pleurait comme une madeleine» pour avoir renié le catholicisme, se rappellent deux sœurs franciscaines, qui participent à la gestion de l’orphelinat Lalla Meryem à Rabat, à propos d’une mère andalouse convertie à l’islam. Une situation des plus contradictoires pour ces sœurs.

«Nous le faisons pour ces petits enfants», expliquent-elles. «Ici, ce sont des enfants du péché et n’ont aucun avenir. En Espagne, et on le constate à travers les photos qui nous sont envoyées par les parents, ils sont heureux», soutient l’une d’elles.

Au Maroc, comme dans de nombreux pays musulmans, l’adoption est interdite. Celle-ci est remplacée par la Kafala, une sorte de prise en charge ou de placement dans une famille, inscrite dans le droit islamique. L’enfant adopté ainsi n’a pas le droit de porter le nom de famille de ses parents, ni à l’héritage.

Bravo les droits de l'enfant
Auteur : Mimi casa
Date : le 13 novembre 2013 à 17h25
Heureusement que les espagnols ont assez de coeur pour accepter de telles contraintes et une situation aussi précaire pour garantir le bien des enfants...

Honte a la loi qui ne sais pas faire la différence entre l'amour et la haine.
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