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Grand Angle

Maroc : Première hausse du gasoil et de l’essence due à l’indexation

Sans attendre que le baril de pétrole atteigne les 120 dollars sur le marché mondial, le cabinet Benkirane a mis en application l’indexation partielle des prix des carburants. L’effet domino sur les autres produits de consommation n’est sans doute plus qu’une question de jours.

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Crédit photo : Souky / Facebook
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Le gouvernement Benkirane a opéré une nouvelle hausse des prix des carburants. Dès les premières heures de ce lundi 16 septembre, le gasoil a augmenté de 0,69 centimes, désormais le litre coute 8,84 dh. L’essence s’est appréciée de 0,59 centimes avec un litre atteignant 12,77 dh (ndlr : les prix varient légèrement en fonction de la région). Une hausse décidée dans le cadre de l’indexation partielle des prix des carburants sur leurs cours sur le marché mondiale. Le 19 août dernier, Abdelilah Benkirane signait un décret, publié dix jours plus tard dans le bulletin officiel, instaurant  une révision des prix de l'essence, du gasoil et du fuel type 2 deux fois par mois : le 1er et le 16.

Le baril de pétrole n’a pas encore atteint les 120 $

Une augmentation alors que le baril de pétrole n’a pas encore atteint les 120 dollars fatidiques, comme l’a martelé, durant toute la semaine dernière, le ministre des Affaires générales du gouvernement, Mohamed Najib Boulif, devant les députés et lors d’un point de presse à Casablanca. Bien au contraire, ce matin, à l’ouverture de la bourse de Londres, le prix du Brent a lâché 1,17 $ à 110,55 $ par rapport au cours de clôture de la séance du vendredi. Du côté de New York, le cours du baril était à l’ouverture à 107,50 $ contre 108,21 $ en clôture vendredi.

Une baisse due essentiellement à l’accord américano-russe sur les armes chimiques de la Syrie. Le spectre d’une frappe occidentale sur le régime de Bachar el-Assad s’éclipse, pour le moment, et dans son sillage il fait chuter les cours de l’or noir.

L’Istiqlal monte au créneau

Dans son édition d’aujourd’hui, le quotidien Ittihad Ichtiraki, de l’USFP, rapporte que les représentants du ministère des Finances et celui de l’Energie ont accepté la proposition du ministre des Affaires générales visant à ce que le consommateur paie les conséquences de l’entrée en vigueur de l’indexation partielle.

Par ailleurs, cette nouvelle hausse, la deuxième du genre en l’espace d’une année et trois mois, offre à l’Istiqlal de Hamid Chabat une occasion pour tirer à boulets rouges sur le gouvernement. Dans un communiqué, publié hier dans la soirée, la direction du PI, rappelle que c’est là justement un point de discorde avec Abdelilah Benkirane.

Le parti de la Balance compte organiser des sit-in de protestation contre cette augmentation dans plusieurs villes du royaume. La rentrée sociale de cette année sera sous les couleurs de l’Istiqlal.

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