Après que le Danielgate ait contraint le cabinet royal à publier trois communiqués successifs, voilà qu’il incite les amis de Fouad Ali El Himma à bouger. Depuis hier, une page sur facebook a été créée pour prendre officiellement la défense de l’ancien fondateur du PAM. Son titre : «Mobilisation générale pour contrer la propagande qui vise à salir l'image du conseiller royal M. Fouad Ali El Himma». Les initiateurs de cette fenêtre sur le principal réseau social avancent qu’ils seraient des «jeunes issus de R’Hamna», la région natale de FAH.
«Aucune mise à l’écart d’El Himma»
Cette page sur facebook est un moyen, parmi tant d’autres qu’a le conseiller du roi, pour répondre à certaines allégations faisant état d’une possible «mise à l’écart» d’El Himma, suite à l’éclatement du scandale lié à la grâce royale accordée à l’Espagnol violeur de onze enfants marocains. L’un des commentaires postés réfute une telle version et assure, en revanche, que l'ex-n°18 du bureau politique du PAM poursuit, toujours, son travail au palais.
Par ailleurs, la majorité des interventions insistent sur le fait qu’El Himma est «un citoyen ordinaire comme le reste des Marocains», «il se trouve qu'il occupe un poste très sensible et très influent, grâce à ses capacités, que seul SM le Roi est habilité à apprécier» et qu’ «il est évident qu'il a beaucoup d'ennemis, disons des jaloux, qui ne laissent pas passer la moindre occasion pour essayer, toujours maladroitement, de le discréditer et de l'accuser d'être à l'origine de leurs échecs».
La presse espagnole règle son compte avec FAH ?
Les partisans d’El Himma nient toute implication de leur idole dans la Danielgate, estimant que ce ne sont que des «mensonges» d’une partie de la presse espagnole, habituée à ce genre de comportements. En vue d’appuyer leurs dires, ils n’hésitent pas à rappeler l’affaire du démantèlement Gdim Izik, novembre 2010. Pour mémoire, la chaine Antena 3 avait diffusé des photos de victimes de raids israéliens sur Gaza, en 2009 et d’un crime à Casablanca, présentées comme ayant lieu eu à Laâyoune.
Après le site Lakome.com, c'est au tour d'El País de relayer l'information sur l'implication de Fouad Ali El Himma dans le danielgate. Selon le quotidien espagnol, le conseiller du roi aurai contacté l'ambassadeur espagnol à Rabat pour lui notifier que le roi Juan Carlos n’aurait pas dû demander à Abdelilah Benkirane la libération d’un détenu espagnol à la prison de Tanger pour trafic de drogue. C'est alors que la liste des demandes d'extradition et celle de demandes de grâce auraient été fusionnées pour obtenir un total de 48 espagnols graciés, dont le pédophile Daniel Galvan.