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Grand Angle

Santé : Baddou épingle des médecins corrompus

Pour ceux qui se croyaient encore à l’abri, profitant d’un système encore trop laxiste, la ministre de la santé, Yasmina Baddou, ne badine pas et met ses menaces à exécution. Au menu : Un gynécologue, deux chirurgiens et un pharmacien épinglés, pour le moment.
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Le premier exerce à l’hôpital régional de Beni Mellal et est soupçonné, avec son staff, de « corruption et de chantage à l’égard des patients ». Des pratiques qui auraient conduit à des cas de décès de femmes au cours de l’accouchement. Le second, exerçant à l’hôpital Abou el Kacim à Ouazzane, verra les faits de corruption qui lui sont reprochés confirmés par l’Inspection Générale dudit ministère dépêchée sur place. Son confrère d’Oujda est impliqué dans une affaire d’intervention chirurgicale dans une clinique privée ayant conduit à un décès. Le quatrième, officiant à l’Institut National d’Oncologie à Rabat, fut épinglé pour un détournement spectaculaire de 2 millions de dirhams.

Des exemples de ce genre alimentent le quotidien de la sphère sanitaire au Maroc. A tel point que certains dérapages semblent être entrés dans les mœurs. Baddou, elle, met la pression, conjuguant visites surprise et mise à exécution des sanctions. Un numéro vert a d’ores et déjà été mis en place pour dénoncer les infractions et autres tentatives de corruption dans les services hospitaliers. Une opération du ministère montée conjointement avec Transparency Maroc.

La lutte contre la corruption reste néanmoins une première au Maroc. Avec l’introduction de Norlevo, pilule du lendemain, au Maroc, certains voyaient en Yasmina Baddou une Madame Propre du ministère. Cependant, pourrait-on établir un lien entre l’initiative louable de la ministre avec la visite nocturne royale où certains hauts fonctionnaires de l’hôpital militaire de Rabat y ont laissé des plumes ? En gros, faut-il toujours attendre l’intervention royale pour que soit prise l’initiative de faire le ménage ? Ce qui est sûr, c’est que les dérapages dans ce secteur sont aujourd’hui, et depuis longtemps, monnaie courante. On assiste en outre à une certaine opération d’assainissement tous départements confondus depuis moins d’une décennie. Une question subsiste : Quand les sanctions prononcées feront-elles jurisprudence ? En attendant, le marocain lui, craint toujours l’hôpital et le fuit comme la peste.

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