La semaine dernière, quatre élèves de l’institut Ibn Sina de Tanger sont arrivées à l’école vêtue chacune d’un voile long couvrant le buste et les bras. Or, dans les établissements scolaires au Maroc, le voile ne doit pas couvrir intégralement le tablier de l'élève. La direction leur a ainsi interdit l’accès à l'enceinte du collège pour cause de tenue incorrecte.
L’affaire a été récupérée par les médias, créant le buzz sur le net. Dans un mini reportage, les jeunes filles se revendiquent d’être des «salafies». L’une d’elle, se dit libre de s’habiller comme elle le souhaite. Pendant six jours environ, elles n'ont pas pu assiter aux cours.
«Le problème ne nécessitait pas tout ce vacarme»
Nous avons contacté la direction de l'établissement en fin de matinée pour en savoir plus. «Le problème est résolu, les jeunes filles sont en classe», s’empresse de dire M. Mansouri, directeur de l’Institut Ibn Sina. En effet, depuis ce lundi matin, les jeunes filles ont repris les cours. D’après le directeur, l’incident qui s’est produit dans son école «ne nécessitait pas tout ce vacarme [médiatique, ndlr]. Tout ça pour rien», dit-il avec force.
M. Mansouri tient à clarifier un point : ses élèves «n’ont pas été exclues». De plus, il n’est pas question de voile, affirme-t-il, précisant que «le voile n’est pas interdit. Il faut juste le porter selon les règles en vigueur au sein de l’Institut». «Elles n’ont pas été admises à l’école parce qu’elles ne portaient pas le tablier. Une fois qu’elles ont accepté de remettre l’uniforme, elles ont été réadmises», explique le directeur.
Pas de mesures disciplinaires
Les choses sont donc rentrées dans l’ordre à l’institut Ibn Sina, si bien que les quatre élèves ne seront pas traduites au conseil de discipline pour leur comportement. «Pas du tout», renchérit le responsable de l’école, comme pour éviter d'attirer à nouveau l'attention de la presse. Pourtant, lorsqu’un acte de ce genre reste impuni, il peut parfois pousser d’autres élèves à afficher des comportements contraires aux règles.