En effet, le jeune homme vit mal la récente séparation avec sa compagne. Il n'a personne à qui parler. Toute sa famille est retournée au Maroc pour y passer le mois sacré du Ramadan. Pris par ses angoisses, le MRE met le feu à proximité d’une boulangerie, dans plusieurs cartons posés aux bords des ruelles, dans un conteneur, puis il clôture son périple destructeur par la mise à feu d’une bâche de protection pour des travaux d’une façade d’un bâtiment.
Le jeune homme est arrêté et jugé. En réponse à la question de la juge Marianne Jamet : « Vous rendez-vous compte que tout cela aurait pu se terminer de manière dramatique ? », il répond avec regret : « Je sais. Je prie le Seigneur qu'il n'y ait pas eu de victime, je ne m'en serais jamais remis ». Malgré la sincérité qui pourrait se faire sentir de ces déclarations, Madame Jamet reste persuadée quand à la responsabilité totale du jeune pyromane « cela n’a aucun rapport avec les faits ! » assène-t-elle.
De son coté le procureur de la république a requis une peine de 8 mois donc 2 fermes. Alors que l’avocate du mis en examen Me Cécile Montpellier tout en affirmant la gravité des actes commis par son client, demande au tribunal d’être plus clément et comprendre l’état psychologique alarmant de ce jeune homme.
Au final, le tribunal a rendu un verdict mesuré. 7 mois de prison avec sursis ainsi que l’obligation pour Karim de faire 105 heures de travaux d’intérêt général.