«L’année 2012 s’est soldée par une baisse de 1,6%, qui aurait pu être plus importante si le premier trimestre n’avait pas enregistré une très forte consommation de +22% par rapport à la même période de l’année précédente», indique aux Eco, Mohamed Chaibi, président de l’Association professionnelle des cimentiers du Maroc (APC) et directeur général de Ciments du Maroc, après la publication des résultats du secteur. En effet, malgré la progression de 25% des ventes enregistrée en janvier 2012 par rapport à la même période de l’année précédente, le secteur a connu une année difficile
Cette situation est due aux «difficultés que connait la promotion immobilière, la lourdeur et le resserrement des procédures en termes de permis de construire et d’habiter», explique M. Chaibi. De plus, relève-t-il les entreprises du secteur ainsi que les particuliers ont connu des problèmes de trésorerie ainsi que la limitation de l’octroi des crédits.
2013 dans la même lancée ?
L’APC a également fourni les résultats des deux premiers mois de l’année. Et contrairement à la même période l’année dernière, le mois de janvier 2013 a été plutôt mauvaise avec une baisse de 25%. Fin février, le secteur flanche une fois de plus et cette fois, de 18,41%. Durant la période, le marché a seulement absorbé 2,3 millions de tonnes de ciment, contre près de 3 millions de tonnes sur la même période en 2012. Selon directeur délégué de l’APC, Ahmed Bouhaouli, «cette baisse est due au recul de l’auto-construction, à la baisse des projets immobiliers et au retard des marchés publics», rapporte L’Economiste.
Le premier trimestre ayant mal démarré, M. Chaibi avoue n’avoir aucune «visibilité» quant à la suite de l’année. «Mais en toute vraisemblance, elle se terminera dans le rouge comme en 2012», affirme-t-il.
La crise fait donc ses ravages et pas seulement dans le domaine de la cimenterie. Un secteur très proche qui est celui de l’acier est également dans le rouge. Les performances ont été plutôt mauvaises en 2012. Le groupe Sonasid, un des tenors du secteur, a enregistré une perte de 93 millions de dirhams contre un bénéfice net de 107 millions de dirhams en 2011. Maghreb Steel, le leader marocain dans la fabrication d'acier plat, a même frôlé le dépôt de bilan.