Le Maroc est classé 71ème sur 140 pays dans le monde en termes d’attractivité et de compétitivité touristiques, selon le rapport 2013 du Forum Economique mondial (WEF). Le royaume chérifien gagne ainsi 7 places par rapport à 2011.
Le WEF établit aussi des classements par région. Dans le Middle East and North Africa (MENA), le Maroc arrive en 9ème position, précédé du Liban et suivi de l’Egypte.
Etabli tous les deux ans, ce rapport est sérieusement considéré par le ministère marocain du Tourisme. D’autant qu’il est basé sur un indice qui utilise un ensemble de données provenant d’experts du domaine du voyage et du tourisme, ainsi que d’organisations internationales d’envergure.
Selon le ministre Lahcen Haddad, le gain de compétitivité du Maroc n’est pas uniquement dû à l'instabilité qu'a connue la région suite aux événements du printemps arabe. «Quand nous regardons certains indicateurs publiés par le WEF, nous pouvons nous apercevoir que le gain en compétitive s’explique par les efforts déployés par le Maroc en matière d’organisation, de stratégie et de développement durable, grâce à la vision 2020», soutient M. Haddad lors d’une interview accordée au quotidien Les Eco. Le ministre fait allusion, notamment, au climat des affaires, pour lequel le pays est classé 73ème. En outre, le royaume a avancé d'un rang au niveau de ses atouts culturels et patrimoniaux où il se situe à la 22ème position.
Hygiène et santé, les talons d’Achille
Certains indices ternissent cependant la compétitivité du tourisme marocain. Il s’agit principalement de la santé et l'hygiène où le pays est classé 104ème. Selon M. Haddad, «chacun doit assumer ses responsabilités». D’après le ministre, la Fédération nationale du tourisme devrait interpeller les acteurs du secteur, les hôteliers et les restaurateurs notamment, à «se conformer aux standards internationaux». Et d’ajouter : «Même les élus doivent assurer leurs responsabilités par rapport à la question de la propreté des villes».
Pour ce qui est de la santé, le ministre estime que son département devrait travailler en collaboration avec le ministère de la santé, «pour déterminer les possibilités d’amélioration des prestations de soins». Et cet aspect devrait être pris au sérieux, d’autant que le Maroc a prévu de mettre un accent particulier sur le tourisme médical en 2013.
La donne géographique créée l'amalgame en matière de sécurité
Par ailleurs, le Maroc n’est pas très ménagé concernant la question sécuritaire. Dans un entretien avec Aujourd’hui.ma, le ministre a regretté «un certain amalgame qui se fait par rapport au Maroc avec d’autres destinations de l’Afrique du Nord ou encore le Mali qui n’arrange pas les choses».
Qu’à cela ne tienne, la tutelle reste optimiste. La semaine dernière, le royaume a signé, avec la République Tchèque, un accord de coopération en matière de tourisme, visant à promouvoir et stimuler le développement de ce secteur entre les deux pays. Dans la même foulée, l’Office national du tourisme (ONT) a rouvert son antenne à Torrémolinos en Andalousie le 8 mars dernier, afin d’exploiter au mieux la proximité avec la région ibérique et profiter de l’attractivité de la zone.
L'aérien reste à la traine
L’un des défis de la tutelle reste l’aérien. Ce volet a longtemps été présenté comme un frein au développement du tourisme au Maroc. A l’issue de la dernière édition du Salon mondial du tourisme à Berlin, les professionnels marocains ont, une fois de plus, plaidé pour l’ouverture de nouvelles lignes.