«On dit que la femme est la moitié de la société, moi je dis qu’elle est la base de la société», a affirmé hier, vendredi 8 mars, à Rabat, le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger, Abdellatif Maâzouz. Pour rendre hommage à la femme marocaine, immigrée en particulier, le département a, en effet, organisé un atelier de réflexion sur le thème «Les Marocaines du monde et leur contribution au développement», suivi d’un débat sur la question.
«Le rôle de la femme marocaine résidant à l’étranger est déterminant», a déclaré le ministre, soulignant que l’attachement de la famille MRE à son pays d’origine «se fait principalement à travers la maman». Pour le ministre, la femme marocaine joue également un rôle très important dans l’intégration de sa famille dans le pays d’accueil. A titre d’exemple, «si la femme ne parle pas la langue de son pays de résidence, si elle ne connait pas sa culture, ses enfants auront du mal à s’intégrer aussi».
La mère comme élement d'intégration
«Un ensemble de mécanismes» défendant les droits de la femme ont été mis en place au Maroc, a par ailleurs rappelé Abdellatif Maâzouz, citant entre autres «la consécration de la parité dans la nouvelle constitution» et «la réforme du Code de la famille» qui permet à présent à la maman marocaine de transmettre la nationalité à ses enfants. «Une révolution pour un pays comme le nôtre», a-t-il estimé. «On parle beaucoup de la femme immigrée, mais on n’oublie la femme de l’immigré», a-t-il toutefois déploré.
L’atelier a également vu la participation de deux représentants de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), dont le siège se trouve à Genève, en Suisse, en l’occurrence Anke Strauss et Christos Christodoulides. Plusieurs femmes marocaines résidant à l’étranger, actives dans le milieu associatif, étaient également présentes.