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Grand Angle

Maroc : Chabat et Benkirane ont-ils réellement enterré la hache de guerre ?

Après des mois de rupture, Chabat et Benkirane se sont enfin retrouvés dans la cadre d’une réunion de la majorité. C’était vendredi à Rabat.

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Temps de lecture: 2'

Les composantes de la majorité de Benkirane s’offrent une trêve en attendant que les escarmouches ne reprennent le dessus. Vendredi, les leaders du PJD, Istiqlal, PPS et MP, accompagnés de leurs proches collaborateurs, se sont donnés rendez-vous dans la résidence officielle du chef du gouvernement, située dans un cossu quartier de la capitale.

Une réunion longtemps réclamée par Hamid Chabat. Sur ce point, le patron du PI a eu gain de cause. Il n’est pas le seul. Les chefs du PPS et du Mouvement populaire ont, profité de la tension entre Chabat et Benkirane, pour gagner leurs galons de médiateurs. C’est, effectivement, grâce à leurs efforts, que la majorité gouvernementale a évité de sombrer dans l’implosion.

Benkirane a révisé ses positions

Dans cette affaire, c’est le chef de gouvernement qui a révisé ses positions. Maintenant, il se dit ouvert au dialogue et disposé à rencontrer ses alliés à n’importe quel moment. Mieux encore, Benkirane a accepté la principale demande de son rival : modifier la Charte de la Majorité, rendue public en janvier 2012 et  surtout discuter les grandes décisions au sein du conseil de la majorité, dans le quel siège les quatre chefs, avant qu’elles ne soient adoptées en conseil de gouvernement.

Par cette concession de Benkirane, Chabat aura, désormais, un droit de regard sur des questions sensibles comme les projets de la réforme de la compensation, de la retraite et éventuellement les hausses des prix des carburants ou de l’électricité.

Benkirane n’est pas sorti bredouille

Par ailleurs, le secrétaire général du PJD n’est pas, totalement, sorti bredouille de la réunion du vendredi. En fin politicien, et après quatre heures de palabres, il a, visiblement, marqué des points. En impliquant le chef de l’Istiqlal  dans la prise de certaines décisions, il a réussi  à éviter que Hamid Chabat ne succombe à la tentation de coordonner avec le PAM et l’USFP, deux formations de l’opposition, contre lui.

Et il aura gagné, pour quelques temps, le silence du patron de l’Istiqlal. Une tactique qui n’est pas sans rappeler celle qu’avait utilisée l’ancien chef de gouvernement, Abderrahman El Youssoufi (1998-2002) avec Abbas El Fassi. Le premier agacé par les multiples critiques du second a fini par l’intégrer, grâce au remaniement ministériel de septembre 2000,  dans son équipe en lui confiant le très délicat maroquin de l'Emploi.

A la réunion du vendredi, Chabat était accompagné de l’ancienne ministre de la Santé, Yasmina Baddou. C’est la première fois qu’une femme assiste à des négociations de haut niveau.

lol
Auteur : chakired1985
Date : le 19 février 2013 à 01h46
benkirane le faux islamiste n'a rien fait et ne fera rien car en fin de compte ,il ne gouverne pas et n'a pas de pouvoir de decision ......qu'ils arretent d'utiliser l'islam ,notre religion comme du commerce...car soit on applique la charia soit on ne le fait et dans ce cas on ne se considere pas comme un dirigeant musulman
¨
Auteur : Anassss
Date : le 18 février 2013 à 20h24
Et surtout pour se partager et déguster un bon "tajine de semman" (plat régional marocain de cailles aux amandes et raisins secs).

Dures, dures, les prochaines échéances. Il va falloir se haïr entre "ennemis", mais aussi, se serrer la ceinture en temps de crise!.
Partialité de l'article ?
Auteur : blagueur l
Date : le 18 février 2013 à 19h09
Résidence de Fonction du Chef du Gouvernement, qui lui réside en fait au quartier "connu" et non "cossu" des orangers,
Une foto en premier plan "cossu" Chabat et en "arrière plan" Benkirane, technique "connue" pour mettre en valeur un acteur.
Un bilan mitigé, caractérisé par une présentation partiale ...
En fait, Hamid Chabat a été débouté, vu qu'il s'agissait d'un "bluff" et d'une tentative de coercition unilatérale qui a échoué, car ni le PPS, ni le MP, comme le PJD, n'entendait subir un quelconque dictat du PI. Bien plus le PI, ne pouvait sortir de la coalition sans subir une lourde sanction électorale en particulier à Fes au profit d'un renforcement du PJD.

L'fdouli bi cherkartou, et l’électorat y aurait vu encore des "résistances" à la concrétisation de la volonté des urnes.
Enfin, l'intrépidité de Chabat risquait de remettre en question, sur le plan pratique, les fondements de la nouvelle constitution comme sa logique en tentant de limiter les pouvoirs du Chef de Gouvernement, comme en invalidant la logique du consensus nécessaire à un gouvernement de coalition.
Chabat s'est fourvoyé, et s'est retrouvé isolé, faisant en chemin, les affaires des autres partis de la majorité comme de l'opposition, en œuvrant dans une voie déstabilisant l'Etat, la représentativité comme la légitimité du gouvernement, à contre-courant de l’intérêt suprême de la Nation.
Dernière modification le 18/02/2013 19:12
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