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Grand Angle

Maroc : La grippe (saisonnière) AH1N1 de retour

Un marin pêcheur est mort, près de Dakhla, du virus de la grippe AH1N1, responsable de la mort de milliers de personne, lors de la pandémie mondiale en 2009-2010. Les autorités marocaines se veulent rassurantes. Le virus ne relèverait aujourd’hui plus que d’une grippe saisonnière banale.

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/DR
Temps de lecture: 2'

Un marin pêcheur marocain de 40 ans est décédé de la grippe AH1N1, en mer, au large des côtes marocaines atlantique, entre Agadir et Dakhla, rapporte le ministère marocain de la Santé, hier, dimanche 10 février. Au Maroc, lors de la pandémie mondiale, en 2009-2010 avait recensé plus de 22 décès à cause du virus AH1N1. Entre le 2 et le 8 février, 12 marins ont été infectés au cours de leur traversée en mer. «L’équipage a accosté dans le port d’Agadir pour déposer le corps», explique Saasaa Salima, directrice régionale de la Santé pour la région de Oued Ed-Dahab Lagouira. «Ils ont quitté Agadir, le 30 janvier. La capitaine a été le premier à tomber malade puis un marin a été malade aussi et c’est lui qui est mort ; il souffrait déjà d’une maladie chronique», raconte-t-elle.

Tous les marins sont aujourd’hui contraints à l’isolement, sur leur bateau, dans le port de Dakhla. «Ils sont sous surveillance médicale et nous recherchons l’origine du virus. Une étude d’investigation est en cours à Dakhla pour identifier les personnes avec qui ils ont pu être en contact, et nous allons en commencer une à Agadir, également», explique Saasa Salima. Au niveau du ministère de la Santé le leitmotiv est le suivant : la grippe H1N1 n’est plus aujourd’hui qu’une banale grippe saisonnière.

2013 : Des dizaines de morts

«Des cas ponctuels interviennent un peu partout dans le monde et touchent d’abord les personnes plus vulnérables, comme ce marin déjà atteint d’une maladie chronique», rassure un responsable du service de surveillance épidémiologique au ministère de la Santé. A Pékin, au moins 5 personnes sont mortes de la grippe AH1N1 depuis le début de l’année. En Jordanie, 95 personnes, depuis le début de l’hiver, ont contracté le virus, et 2 en sont mortes. 21 Palestiniens, sur la même période, sont décédés de la grippe AH1N1.

Personne ne s’en inquiète. «Après la pandémie de 2009, on s’est rendu compte que le virus AH1N1 était un virus parmi d’autres avec un taux de morbidité équivalent aux autres», explique Saasaa Salima. La proportion des morts dues au virus de la grippe A s'élève à 0,2 - 0,3 pour mille, soit un taux «inférieur à la grippe habituelle», qui tuerait à peu près un patient sur mille, expliquait déjà Denis Coulombier, chef de l'unité préparation et réponse du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, pour le Monde, en octobre 2009, en pleine pandémie. En 2010, suite à l’emballement mondial autour du AH1N1, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait même été clairement accusée d’avoir trop violement alarmé l’opinion publique mondiale au bénéfice des laboratoires pharmaceutiques.

Vaccin

Aujourd’hui, au Maroc comme ailleurs, est distribué un vaccin contre la grippe. «Il s’agit du vaccin contre la grippe saisonnière [une mutation mineure du virus par rapport aux années précédentes, ndlr] et non d’une grippe pandémique, il est composé de trois souches virales : le AH1N1, AH3N2 et une souche B», explique Amine Harti, directeur médical Afrique du nord de Sanofi Pasteur, en charge de la division vaccin du groupe Sanofi. Le groupe possède au Maroc le marché des vaccins contre la grippe saisonnière. «Le taux de couverture maximale de la population, au Maroc, ne dépasse pas 1,5%, soit 400 à 450 000 doses par an», indique Amine Harti.

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Auteur : amir
Date : le 11 février 2013 à 19h33
faut parler de la lepre aulieu de ces petits bobo de rien du tout.

une grippe n'est qu'un petit zoukame.

pffff!
Dernière modification le 11/02/2013 19:34
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