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Grand Angle

Maroc : Décès de Mohamed Majd, figure fidèle du cinéma marocain

Mohamed Majd est décédé aujourd'hui, à Casablanca. C'est une figure constante du cinéma marocain qui disparaît. Retour sur un parcours hors norme.

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Temps de lecture: 2'

Un froid de saison aura eu raison du grand acteur marocain Mohamed Majd. Il est décédé, aujourd'hui, jeudi 24 janvier, des suites d’un coup de froid, dans l’un des hôpitaux de Casablanca. Il était hospitalisé depuis plus d’une semaine pour une gêne respiratoire, depuis son retour d’un festival à Dubaï. «Je me sentais mal dans l’avion», a-t-il expliqué aux journalistes de 2M. Agé de 73 ans, l’acteur marocain est finalement décédé, aujourd’hui. Quand certains comédiens passionnés meurent sur les planches d’un théâtre, Mohamed Majd disparait alors qu’il tient encore l’affiche, actuellement, au Maroc, du dernier film du réalisateur marocain Nour-Eddine Lakhmari, «Zéro». Il y tient le rôle du père handicapé et tyrannique du héros.

Si l’acteur marocain n’a jamais reçu de prix officiel très prestigieux, il a été à l’affiche d’un nombre considérable de films et de téléfilms à la fois au Maroc et à l’étranger. Sa filmographie révèle une constance exceptionnelle. Né à Casablanca, il commence sa carrière de comédien sur les planches des théâtres de Casablanca, dans l’effervescence de la post-indépendance. A 19 ans, il intègre la troupe de Tayeb Seddiki, directeur, à l’époque, du théâtre municipal de Casablanca. En 1972, il a alors 32 ans, il rejoint une autre troupe : la mythique «Jil Jilala».

Du théâtre au cinéma

A la même époque, il découvre le cinéma en tant qu’acteur. En 1970, il joue dans «Forêt» de Abdelmajid Rechiche, l’un des tous premiers films du réalisateur marocain. S’en suivra une longue carrière au cinéma qui ne s’achève définitivement qu’aujourd’hui. S’il continue souvent à jouer des seconds rôles, Mohamed Maljd devient, au fil du temps, une figure marquante et une véritable référence du cinéma marocain. Dans «Le cheval de vent» de Daoud Aoulad Syad, en 2002, il tient le haut de l’affiche avec Faouzi Bensaïdi. Il joue le rôle d’un vieil homme usé par la vie qui décide de réaliser son obsession : aller sur la tombe de son épouse à Azemmour, accompagné par un jeune homme un peu perdu à la recherche de sa mère.

Il tourne plusieurs fois avec les grands réalisateurs marocains Nabil Ayouch, Daoud Aoulad Syad, Hassan Lagzouli, Ismaël Ferroukhi, Faouzi Bensaïdi ... Mohamed Majd est aussi casté par de grands réalisateurs étrangers dans des films comme Incendies, en 2010, ou Ennemi intimes, en 2007. Dans Hannah, le thriller palpitant de Joe Wright, sorti en 2011, il joue le propriétaire de l’hôtel marocain. La même année, il rejoint l’équipe de «La source des femmes», film évènement du festival de Cannes.

Zéro, le dernier film de Mohamed Majd

http://www.youtube.com/watch?v=6vUPLQR2cLI&feature=player_embedded

Mohammed Majd
Auteur : kahll
Date : le 24 janvier 2013 à 16h40
Oui, ce grand Monsieur était, et reste pas son œuvre, notamment cinématographique, l'un des grands artistes du septième art tout court, vu sont statu international...

Quand il jouait un rôle,il le faisait à la Sacha Guitry, ou, si l'on veut, à la manière de l'Actor's Studio également, il n'y avait aucune frontière entre la réalité et la fiction, il était pleinement dedans, sincère, authentique ! C'était comme dans la vrai vie...

On se souviendra de al-hay al-khalfiy, le grand voyage, etc. Magistral !

Une grande perte.

Toutes mes Condoléances à sa famille.

Khalid Regam
Artiste peintre.
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