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Grand Angle

Elections européennes : Quel impact pour les relations Maroc-UE avec la progression de l’extrême droite ?

L’extrême droite est la grande gagnante des élections européennes, notamment en France, en Autriche et en Allemagne. Cette prigression aura-t-elle un impact sur les relations maroco-européennes ?

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Temps de lecture: 3'

Comme prévu, les élections européennes du 9 juin ont chamboulé le paysage politique du Vieux continent. La montée des formations d’extrême droite a rebrassé les cartes sur l'échiquier politique de plusieurs pays. En France, les prévisions des sondages se sont révélées exactes. La liste du Rassemblement national, conduite par Jordan Bardella, a largement pris la tête avec 31,5% des suffrages exprimés, soit 30 eurodéputés au Parlement européen.

Les amis du président français, Emmanuel Macron, réunis sous la bannière de Besoin d’Europe, qui rassemble notamment Renaissance, MODEM et Horizons, n’a pu glaner que 14 sièges au PE. Une véritable débâcle pour la majorité présidentielle. Aux élections de 2019, l’écart entre le RN et les partisans de Macron était très serré : 21 sièges pour la République en marche et 22 pour le Rassemblement national.

Immédiatement après la publication de ces résultats, Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée Nationale et convoquer des législatives anticipées le 30 juin et le 7 juillet. Une tentative de stopper l’hémorragie en pariant sur un sursaut des démocrates français, comme lors des présidentielles de 2017 et 2022.

Une méthode inspirée de l'exemple espagnol. Après le revers des socialistes aux communales et régionales de mai 2023, le Premier ministre, Pedro Sanchez, avait appelé à des législatives anticipées. Un scrutin que lui avait permis de se maintenir au pouvoir et de renforcer sa majorité partisane.

L’Espagne fait l’exception

Comme en France, les socialistes du chancelier Olaf Scholz ont perdu des plumes ce 9 juin, se classant 3e avec 14 sièges au PE, derrière l’Alliance pour l’Allemagne (AFD, extrême droite) et ses 16 eurodéputés, et la coalition des démocrates chrétiens (droite), à la première place du podium avec 30 eurodéputés.

Contrairement à la France et l’Allemagne, l’Espagne fait exception. Comme l'ont prédit les sondages, le raz-de-marée de l’extrême droite ne s’est pas produit. Vox, avec 7 sièges, a fait mieux que les 3 remportés en 2019. Le Parti populaire a remporté 22 suèges, contre 12 il y a cinq ans, et le PSOE 20 sièges, répétant le résultat de la liste socialiste conduite en 2019 par Josep Borrell.  

La large victoire du PP sur les socialistes, comme l’espérait son président Alberto Núñez Feijóo, ne s’est pas produite. Les camarades de Pedro Sanchez ont résisté à une campagne où tous les coups étaient permis, comme en témoigne l’annonce, cinq jours avant le scrutin, de l’audition de l’épouse du Premier par un juge du tribunal de l’Audience Nationale pour «corruption», le 5 juillet prochain.

Le Maroc et le Polisario, différemment impactés  

L’extrême gauche espagnole, qui a participé aux élections européennes en rangs dispersés, a marqué le pas : Sumar, 4 eurodéputés seulement pour une coalition formée en 2023 par 20 petits partis, et 2 pour Podemos. La liste «Maintenant la république», qui réunit sous sa bannière les indépendantistes basques, catalans et galiciens, n’a glané que deux sièges. Des voix perdues pour le Polisario au sein du Parlement européen.

Le scrutin du 9 juin marque un tournant dans l’histoire du Parlement européen. L’extrême droite et la droite (PPE) sortent renforcées alors que le groupe des Verts et celui de Renew Europe, lancé en 2019 par le président français, ont perdu du terrain.

Cette avancée aura-t-elle un impact sur les relations maroco-européennes ? La majorité des eurodéputés de l’extrême droite soutenait le royaume sur les questions du Sahara et lors de l’adoption, par exemple, de la résolution du 19 janvier 2023 appelant à la libération des journalistes détenus au Maroc. De nombreuses questions écrites adressées à la Commission européennes sur la situation des Sahraouis dans les camps de Tindouf et les droits de l’Homme en Algérie étaient d’ailleurs l’œuvre d’eurodéputés de l’extrême droite, comme le Français Nicolas Bay, l’italienne Silvia Sardone ou encore la Française Dominque Bilde.

MREderetour
Date : le 10 juin 2024 à 13h42
je préfère l’extrême droite que l’extrême gauche pour son avis sur le sahara marocain qui est claire!!! l’algérie est plutôt perdante … ensuite le reste est de la politique intérieure de la france .
AL MASSIRA
Date : le 10 juin 2024 à 13h06
On aurait aimé un parti qui nous soutient mais l’extrême droite est difficile à avaler. L’Europe cherche des boucs émissaire à son recul et son poids qui s’amoindrit.
Citation
Boujemaa73 à écrit:
De toutes façons, tant que ce n'est pas l'extrême gauche et la gauche hypocrite, ce ne sera pas pire pour le Maroc. Pour le reste, ce sont des affaires internes à la France
Blagueur*
Date : le 10 juin 2024 à 12h48
Une amélioration des relations ... avec les U.S.A, la Russie, La Chine .... ptdr Une poussée de l'anglophonie et un recul de la francophonie Yes Sir ...
Respect#
Date : le 10 juin 2024 à 12h20
Non non rien n'a changé tout tout a continué hé hé
AmazighArabi
Date : le 10 juin 2024 à 12h06
L'impact sur le Maroc (positif ou négatif) sera faible. Une coquille qui se vide de plus en plus (UE) ne peut pas impacter durablement, c'est surtout vrai pour la géopolitique de l'Europe vis-à-vis des usa, chine, russie, ukraine...l'UE est dans une phase d'incertitude.
Boujemaa73
Date : le 10 juin 2024 à 11h28
De toutes façons, tant que ce n'est pas l'extrême gauche et la gauche hypocrite, ce ne sera pas pire pour le Maroc. Pour le reste, ce sont des affaires internes à la France
AL MASSIRA
Date : le 10 juin 2024 à 11h21
Probablement que la politique étrangère de la France va changer même si le Président reste le responsable des affaires régaliennes comme les affaires étrangère. Je pense que le Maroc en saura gagnant sur l'affaire du Sahara. Malgré cela on a un peu la gueule de bois de voir l'extrême droite au pouvoir et surtout de la radicalisation de l'opinion publique européenne à une ou deux exceptions près. Je le vois ce matin en discutant avec certains autour de moi.
Wajda80
Date : le 10 juin 2024 à 10h37
Esperer quelque chose de positif de personnes qui te detesteront toujours pour ce que es, et non pour ce que tu fais. n'apportera jamais rien de bon.
Dernière modification le 10/06/2024 13:42
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