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Grand Angle

Maroc : Vers une augmentation du taux créditeur des banques ?

Les tensions que vit le marché des liquidités va-t-il se traduire par une augmentation du taux bancaires ? Selon certains spécialistes en matière de finances, le risque d’augmentation des taux d’emprunts est à la fois inéluctable et il pourrait intervenir sur le court terme.
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Après une période marquée par une surliquidité du marché – privatisation de Maroc telecom, attribution de la deuxième licence GSM à l’opérateur Meditel et l’envolée des transferts des MRE et des recettes touristiques au cours de ces dernières années, on semble s’inscrire aujourd’hui dans un retournement de tendance qui est manifeste depuis le début de l’année 2008.

En effet, à l’instar des banques internationales des pays développés et émergents, les banques marocaines seraient elles aussi - à un degré moindre - confrontées actuellement à la problématique de liquidité. Après que Bank Al Maghrib ait injecté de fortes quantités de liquidité dans le système durant plusieurs mois, elle a fini par admettre que la problématique est dorénavant plutôt structurelle et qu’il fallait en conséquence trouver d’autres solutions pour soutenir la liquidité du système afin d’éviter que les banques ne rechignent à prêter aux particulier et aux PME.

C’est ainsi qu’à la fin de l’année 2008, l’institut d’émission a baissé fortement le ratio de la réserve obligataire avec comme conséquence une injection de plus de 11 milliards de dirhams dans le circuit bancaire atténuant ainsi relativement la tension sur le marché et évitant ainsi que les banquiers - dont les coûts de refinancement deviennent de plus en plus élevé - ne rehaussent les taux créditeurs.

Ces tensions étaient également perceptibles sur le marché interbancaire et certaines banques disposant de liquidité faisaient même de la rétention afin de pouvoir faire face à l’expansion de leurs crédits à l’économie, tirés notamment par le secteur immobilier.

Une chose est aujourd’hui certaine, les banques disposent de moins en moins de liquidités comparativement aux années écoulées pour faire face à l’expansion des crédits. Face à cette situation, elles recourent aux emprunts obligataires pour renforcer leurs fonds propres et pour faire face à la demande du marché.

Cependant, du fait du coût relativement élevé de ces emprunts, les banquiers essayent de plus en plus de convoiter ceux qui disposent d’importantes ressources en leurs accordant des taux d’intérêts attractifs pour les dépôts à terme.

Du coup, on comprend mieux «l’inertie» actuelle des institutions bancaires en matière de communication financière ‘grand public’ afin de «marketer» leurs taux préférentiels pour l’acquisition de biens immobiliers sur les panneaux d'affichage 4 X 3, installés dans les endroits stratégiques des grandes villes du Royaume.

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