Le journaliste Soulaimane Raïssouni suspend sa grève de la faim

Le journaliste Soulaimane Raïssouni a mis fin à sa grève de la faim, entamée il y a une semaine en protestation contra la saisie de ses écrits dans la prison locale d’Aïn Borja, notamment une lettre qu’il allait adresser à l’écrivain ukrainien Andreï Kourkov. Mercredi, l’épouse du journaliste condamné à cinq ans de prion ferme, Kholoud Mokhtari, a annoncé la suspension, en faisant part de son «grand soulagement». Elle a indiqué que son mari avait pris cette décision, «suite aux appels répétés de sa famille, de ses avocats et de nombreux défenseurs des drois humains, ainsi que des organisations nationales et internationales».

Samedi dernier, le Comité de soutien aux détenus d’opinion et aux victimes de violations de la liberté d’expression au Maroc a exprimé sa solidarité avec le journaliste, tout en faisant part de son inquiétude sur son état de santé. Dans un communiqué, la coordination associative dit avoir relevé un non respect de «nombreux droits fondamentaux, notamment la destruction de ses livres et de ses lettres, ainsi que le manuscrit de son projet d’ouvrage». Le dernier fait en date ayant décidé le journaliste à entamer sa grève de la faim, selon le comité de soutien, est «l’interception d’une correspondance de sa part, en réponse à une lettre qu’il a reçue de l’écrivain et romancier ukrainien Andreï Kourkov, dans le cadre de la campagne de soutien aux auteurs détenus, lancée par PEN International».

Le comité avait exprimé son inquiétude, surtout que la santé du journaliste est encore affectée par sa précédente grève de la faim qui a duré 122 jours.