Pour isoler le Maroc, l’Algérie presse la Mauritanie d'adhérer à son Maghreb

L’Algérie presse le pas pour élargir les adhésions à son projet maghrébin. Après la rencontre tripartite du 3 mars à Alger entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye, le président Abdelmajid Tebboune a abordé, ce mardi 5 mars lors d’un appel téléphonique, ce sujet avec son homologue mauritanien, Mohamed Cheikh Ould El Ghazouani. Nouakchott n'a pas participé à ladite rencontre organisée dans la capitale algérienne. 

«Le président de la république a informé le président mauritanien de la réunion tripartite maghrébine qui a regroupé les présidents de l'Algérie, de la Tunisie et de la Libye à l'issue du 7e sommet du Forum des pays exportateurs de gaz» tenu à Alger, indique la présidence algérienne dans un communiqué. Les trois participants ont décidé de se revoir, en Tunisie, après le mois du Ramadan.

Avant cette échéance, Alger aimerait que Nouakchott rejoigne le tour de table de son projet maghrébin, afin d’isoler le Maroc dans la région et riposter, ainsi, aux adhésions du Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso à l’initiative lancée par le roi Mohammed VI devant faciliter aux pays du Sahel l’accès à l’océan Atlantique. Jusqu'à présent, la Mauritanie a préféré rester à l'écart du projet royal. 

Pour rappel, le ministère algérien des Affaires étrangères avait appelé, en mai 2023 en pleine crise avec le secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe, le Tunisien Taïeb Baccouche, «à l’activation de l’action maghrébine sur des bases claires et fédératrices sans préalable aucun». Une référence à la question du Sahara occidental.