Sahara : L’Algérie répond au Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme

L’Algérie n’a pas tardé à répondre à l’intervention, du lundi 4 mars, du Haut-Commissaire de l’ONU aux Droits de l’Homme, Volker Türk, qui n’a fait aucune mention à la prétendue «guerre» au Sahara, dans son discours prononcé lors des travaux de la 55e session du Conseil des Droits de l’Homme. Ne goûtant pas cette omission, l’ambassadeur algérien auprès des organisations des Nations unies à Genève a tenu à «rappeler» l’«existence» du conflit au Sahara.

Le diplomate a exprimé les «préoccupations» de son pays, «face aux violations systématiques des droits de l’Homme et du droit international humanitaire commises par l’occupation marocaine au Sahara occidental». Il a réitéré l’appel de son gouvernement à «surveiller et documenter les violations contre le peuple sahraoui».

L’ambassadeur a invité le Haut-Commissaire de l’ONU aux Droits de l’Homme à envoyer une commission d’enquête au Sahara afin «d’élaborer un rapport détaillé au Conseil sur les faits documentés des violations commises sur le territoire sahraoui».

Le Haut-Commissaire avait exprimé, en mars 2023, son souhait d’envoyer une nouvelle mission technique au Sahara pour s’enquérir sur place de la situation des droits humains. «Concernant le Sahara occidental, mon Bureau continue de surveiller à distance la situation des droits humains. Etant donné que la dernière visite a eu lieu il y a près de huit ans, il est crucial que mon Bureau puisse entreprendre à nouveau des missions significatives dans la région», avait déclaré l’Autrichien, lors de son passage devant la 52e session du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.

La dernière visite d’une commission technique du HCDH dans la province remonte à 2015. Depuis, le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme fait face à une pression de la part de pays alliés du Polisario, dont notamment l’Algérie et l’Afrique du sud, ainsi que des ONG internationales, pour qu’il reprenne l’envoi d’observateurs au Sahara.