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Grand Angle

Le Maroc parmi les pays «partiellement libres», selon Freedom House

Dans la dernière édition de son rapport annuel sur les libertés, Freedom House a classé le Maroc parmi les pays «partiellement libres», avec une moyenne de 37 points sur 100. Globalement, l’ONG fait état d’un recul des libertés, constaté selon elle à travers le monde entier, pour la dix-huitième année consécutive.

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Photo d'illustration / Ph. A. Sayed
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Avec 37 points sur 100, le Maroc fait partie des pays «partiellement libres», selon le dernier rapport annuel de Freedom House sur les libertés à travers le monde. Cette moyenne inférieure à 50 tient compte principalement de l’accès des citoyens à leurs droits civils politiques, sur toute la période de 2023. En termes de sous-indices qui constituent la base de cette notation, celui des droits politiques est à 13 points sur 40 au royaume, tandis que celui des libertés civiles est à 24 sur 60.

Au niveau régional arabe, cette moyenne classe le Maroc au sixième rang, après la Tunisie (51 points), les Comores (42) et le Liban (42), la Mauritanie (39) et le Koweït (38). Ces six premiers pays sont tous considérés comme partiellement libres, tandis que les autres nations arabes sont dans la catégorie des «non libres».

Il s’agit notamment de la Jordanie (33), de l’Algérie (32), de l’Irak (30), du Qatar (25), d’Oman (24), de Djibouti (24), des Emirats arabes unis (18), de Bahreïn (12) de l’Arabie saoudite (8), de la Somalie (8) ou encore de la Syrie (1).

Un constat global sur le recul des libertés

Le rapport de Freedom House étudie le degré d’accès des citoyens de 210 pays et territoires aux droits et aux libertés de manière concrète, en fonction de la mise en œuvre des dispositions à cet effet, mais non pas de la performance des gouvernements ou de la législation en elle-même. De ce fait, il souligne que les actions d’acteurs étatiques et non étatiques, tels que les groupes armés ou paramilitaires, peuvent toutes porter atteinte aux droits politiques et aux libertés civiles.

Selon les auteurs du rapport, cette méthodologie s’inspire «en grande partie de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies en 1948». «La liberté dans le monde repose sur le principe que ces normes s’appliquent à tous les pays et territoires, indépendamment de leur situation géographique, des ethnies, de la composante religieuse ou du niveau de développement économique», soulignent-ils.

Dans ce sens, l’ONG «ne pense pas que les garanties juridiques de droit soient suffisantes pour leur réalisation sur le terrain», d’où «l’accent est davantage mis sur la mise en œuvre». En 2023, Freedom House estime que les niveaux de liberté dans le monde ont diminué pour la dix-huitième année consécutive. En chiffres annuels, les deux indicateurs du rapport se sont détériorés dans 52 pays et n’ont connu une amélioration que dans 21 autres. Cette tendance est expliquée globalement par les irrégularités qui continuent d’entacher les processus électoraux dans diverses régions, ou encore les conflits armés qui mettent en péril les libertés, en causant des pertes humaines considérables.

En l’espèce, le classement mondial reste dominé par les pays scandinaves et d’Océanie. La Finlande est en tête des pays les plus libres, avec un score de 100 points. La Nouvelle-Zélande (99) est suivie de la Norvège (98) et Saint-Marin (97). Par ailleurs, la Syrie et le Soudan du Sud sont les pays les moins libres du monde, avec seulement 1 point sur 100 chacun.

Dans ses observations, le rapport indique qu’en 2023, près de 38% de la population mondiale vit dans des pays non libres, 42% dans des pays partiellement libres et seulement 20% dans des pays libres.

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