Le Maroc est exposé à une canicule hivernale sans précédent, avec des températures dépassant les 30 degrés Celsius dans de nombreuses régions. Ce contraste est alarmant par rapport à la moyenne de saison, même que des records ont été enregistrés à Agadir (35,7°C) et à Tan-Tan (36,6°C). A minuit, le thermomètre a affiché 30,5° à Sidi Ifni.
Cette chaleur extrême est constatée alors que le Maroc vit sa sixième année consécutive d’une sécheresse historiquement inquiétante. Le phénomène a considérablement épuisé les réserves d’eau des barrages et des nappes phréatiques. L’été dernier, la ville d’Agadir a déjà battu son record alarmant de température, avec 50,4 degrés.
[Thread] Un évènement spectaculaire est en cours au Maroc, dont l'agriculture est déjà terrassée par une sécheresse historique. En plein mois de février, la température atteint 35.7°C à Agadir. A minuit, il faisait encore 30.5°C à Sidi Ifni. Rappelons qu'en août dernier, Agadir… pic.twitter.com/Ji30Xronwn
— Dr. Serge Zaka (Dr. Zarge) (@SergeZaka) February 14, 2024
Dans ses rapports, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a précédemment alerté sur la désertification qui menace les zones agricoles du Maroc de manière progressive. Pour cause, le pays fait partie des points chauds à travers le globe, où le climat méditerranéen est parmi ceux les plus impactés par les dérèglements en cours. D’autres régions du sud de l’Europe sont également exposées aux mêmes menace, à l’image de l’Espagne.
A ce titre, des spécialistes mettent en garde sur le fait que cette situation menace même le Maroc de sortie progressive de la biogéographie, où se répartitissent les espèces végétales, avec de lourdes conséquences sur plusieurs filières agricoles.