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Grand Angle

Sahel : Après l’adhésion à l’initiative royale de l’Atlantique, le Mali, le Burkina Faso et le Niger quittent la CEDEAO

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger se retirent de la CEDEAO. Les trois Etats, aux côtés du Tchad, avaient adhéré, le 23 décembre 2023, à l’initiative lancée par le roi Mohammed VI permettant aux pays du Sahel d’accéder à l’Atlantique.

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Les gouvernements du Mali, du Burkina Faso et du Niger claquent la porte de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Une décision prise, dimanche 28 janvier, en toute «responsabilité» afin de répondre «aux attentes, préoccupations et aspirations» des trois peuples, indique le porte-parole du gouvernement de transition au pouvoir à Bamako, le colonel Abdoulaye Maïga, dans un communiqué. Ce retrait a un effet immédiat.

Les trois Etats accusent l’organisation régionale de ne leur avoir porté aucune assistance dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité. La CEDEAO a adopté une «posture irrationnelle et inacceptable en imposant des sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables en violation de ses propres textes. Des actes qui ont davantage fragilisé les populations déjà meurtries par des années de violences terroristes», déplore la même source.

Après les putschs au Mali, au Burkina Faso et au Niger, la CEDEAO a imposé des sanctions politiques, diplomatiques et économiques. Elle a même brandi la menace d’interventions armées pour rétablir les gouvernements civils, destitués par les militaires. Le communiqué accuse aussi la CEDEAO «d’être sous l’influence de puissances étrangères».

Les Etats du Sahel se rapprochent du Maroc

En rompant le cordon ombilical avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, le Mali, le Burkina Faso et le Niger franchissent un nouveau pas dans le projet de «voler de leurs propres ails». En effet, les trois pays ont déjà quitté le G5 Sahel, lancé en 2014 par la France pour combattre les groupes terroristes dans la région, et créé, le 16 septembre 2023, l’Alliance des Etats du Sahel.

Un cadre qui ambitionne d’assurer une protection contre «toute attaque visant la souveraineté et l’intégrité territoriale» des trois membres. Un retrait qui a scellé la dissolution du G5 Sahel. L’article 20 de l’alliance militaire précise que «le G5 Sahel peut être dissous à la demande d’au moins trois Etats membres». La Mauritanie et le Tchad avaient annoncé, en décembre, respecter la décision de leurs anciens alliés.

Le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad avaient adhéré, le 23 décembre, à l’initiative, lancée le 6 novembre dernier, par le roi Mohammed VI devant permettre aux pays du Sahel d’accéder à l’Atlantique. Un projet qui «offre de grandes opportunités pour la transformation économique de l’ensemble de la région en ce qu’elle contribuera à l’accélération de la connectivité régionale et des flux commerciaux, et à la prospérité partagée dans la région du Sahel», avaient salué les quatre Etats dans un communiqué.

La Mauritanie refuse, pour le moment, de leur emboîter le pas. Des considérations, se rapportant notamment à ses bonnes relations avec la France et l’Algérie, sont à même d’expliquer le silence mauritanien, et ce malgré l’invitation directe lancée, la semaine dernière, par le ministre marocain des Affaires étrangères. «La Mauritanie a sa place, son rôle et elle est un acteur essentiel dans cette initiative, conformément à la vision de Sa Majesté le roi Mohammed VI», a affirmé Nasser Bourita lors d’un point de presse animé, le 22 janvier à Rabat, avec son homologue mauritanien, Mohamed Salem Ould Merzoug.

Contrairement à la CEDEAO et à d’autres acteurs régionaux et internationaux, le Maroc n’a pas condamné les coups d’Etats survenus au Mali, Burkina Faso et au Niger. Le royaume a salué, aussi, l’installation de Mahamat Idriss Déby, président de la transition tchadienne, après l’assassinat de son père. Pour mémoire, le roi Mohammed VI s’est dit convaincu, dans un message datant du 24 avril 2021, que «le Président du Conseil militaire de transition (Mahamat Idriss Deby, ndlr) saura conduire la transition politique de la République du Tchad et consolider les fondements d’un Etat stable et prospère, ce qui ne manquera pas de contribuer à la sécurisation de l’ensemble de la région Sahélo-saharienne, à laquelle le défunt n’a cessé d’œuvrer».

HMIMID69
Date : le 30 janvier 2024 à 18h19
tayebbelbou3 ou tu a appris a écrire ton français?
HistoireH
Date : le 29 janvier 2024 à 21h07
Au contraire, le Maroc démontre aux ténors de la CEDEAO l'importance d'accepter l'adhésion et le membership d'un pays comme le Maroc. On fait confiance à notre diplomatie, tout est minutieusement réfléchi et calculé et rien n'est le fruit du hasard.
Citation
bouza75 à écrit:
Ceci étant dit, le Maroc contrarie les plans de la CEDEAO en donnant de la crédibilité à ces états du Sahel qui sont toujours dans le viseur de cet organisation. J'espère que les pays de la CEDEAO qui pour beaucoup ont ouvert un consulat dans les provinces du sud ne s'en trouveront pas irritées et qu'elles ne vont pas lui en tenir rigueur! Le Maroc doit jouer finement pour ne pas s'attirer les foudres de ses anciens amis en caressant dans le sens du poil ses "nouveaux" amis.
AmazighArabi
Date : le 29 janvier 2024 à 20h55
Le Maroc ne joue pas l'un contre l'autre à mon sens et cette brouille de la cedeao va vite trouver une issue...pourquoi pas avec une médiation marocaine. Les projets vont ensemble cedeao + projet atlantique + gazoduc. C'est une vision globale et inchallah de bon augure.
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bouza75 à écrit:
Ceci étant dit, le Maroc contrarie les plans de la CEDEAO en donnant de la crédibilité à ces états du Sahel qui sont toujours dans le viseur de cet organisation. J'espère que les pays de la CEDEAO qui pour beaucoup ont ouvert un consulat dans les provinces du sud ne s'en trouveront pas irritées et qu'elles ne vont pas lui en tenir rigueur! Le Maroc doit jouer finement pour ne pas s'attirer les foudres de ses anciens amis en caressant dans le sens du poil ses "nouveaux" amis.
HistoireH
Date : le 29 janvier 2024 à 20h53
On n'a pas de l'oseille, mais, on a des idées qui rapportent de l'oseille, contrairement à ton pays qui a de l'oseille du pétrole et du gaz, mais, zéro idée pour les investir, d'où les échecs à tous les niveaux, malgré la politique de la malette et du chéquier.
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Tayebbelbou3 à écrit:
Dis donc t’en as de l’oseille, toi, un gazoduc, une route qui traverse le désert jusqu’au Tchad un tunnel sous la Méditerranée, un câble électrique jusqu’en Angleterre 🤣🤣🤣🤣 tu veux que je te rappelle que t’as demandé de l’oseille au FMI trois fois en très peu de temps. T’arrives pas à construire des logements pour les sinistrés qui dorment toujours sous détente Par -5 - 10°
AmazighArabi
Date : le 29 janvier 2024 à 20h51
Ces dirigeants sont soutenus par leurs peuples, ils prennent des décisions souveraines et expulsent ceux qui les pillent. Tu parles de palmarès et de probabilités, on verra l'avenir nous dira. Heureusement que nos dirigeants n'ont pas, sur ce point, le même schéma occidental que le tien.
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Berkshire à écrit:
Désolé mais le "palmarès" de ces pays parle pour eux ... ça n'a rien de maladroit !! On ne peut pas juste croire que "cette fois" c'est différent et les putschistes actuels "sont les bons" ... parce qu'il s'agit de putschs , de coups d'état armés, on ne parle pas de résultats d'élections ... les probabilités pour que les intentions des putschistes militaires soient bonnes sont très faibles, mais pas nulles.
bouza75
Date : le 29 janvier 2024 à 20h47
Ceci étant dit, le Maroc contrarie les plans de la CEDEAO en donnant de la crédibilité à ces états du Sahel qui sont toujours dans le viseur de cet organisation. J'espère que les pays de la CEDEAO qui pour beaucoup ont ouvert un consulat dans les provinces du sud ne s'en trouveront pas irritées et qu'elles ne vont pas lui en tenir rigueur! Le Maroc doit jouer finement pour ne pas s'attirer les foudres de ses anciens amis en caressant dans le sens du poil ses "nouveaux" amis.
Tayebbelbou3
Date : le 29 janvier 2024 à 19h34
Dis donc t’en as de l’oseille, toi, un gazoduc, une route qui traverse le désert jusqu’au Tchad un tunnel sous la Méditerranée, un câble électrique jusqu’en Angleterre 🤣🤣🤣🤣 tu veux que je te rappelle que t’as demandé de l’oseille au FMI trois fois en très peu de temps. T’arrives pas à construire des logements pour les sinistrés qui dorment toujours sous détente Par -5 - 10°
Berkshire
Date : le 29 janvier 2024 à 19h12
Désolé mais le "palmarès" de ces pays parle pour eux ... ça n'a rien de maladroit !! On ne peut pas juste croire que "cette fois" c'est différent et les putschistes actuels "sont les bons" ... parce qu'il s'agit de putschs , de coups d'état armés, on ne parle pas de résultats d'élections ... les probabilités pour que les intentions des putschistes militaires soient bonnes sont très faibles, mais pas nulles.
Citation
AmazighArabi à écrit:
D'habitude je trouve tes déclarations sérieuses mais là je ne te comprends pas. Pourquoi ce procès d'intention à ces dirigeants et cette déclaration un peu maladroite : "...mais c'est l'Afrique malheureusement, et l'histoire récente de ces pays me fais penser que..." Tu sais bien que ces pays ont fait l'objet d'une razzia par des pays puissants, qu'il a été très difficile pour eux de se reconstruire après la colonisation. Ce sont ces causes qui provoquent l'instabilité et non pas une raison exclusivement endogène. Oui il y a part de responsabilité des dirigeants précédents successifs mais laissons la chance aux nouveaux qui prétendent vouloir le bien pour leur peuple de le montrer (ou pas) et ensuite on pourra juger. Ceci étant ok qu'il faut être prudent et ne pas se laisser utiliser pour renchérir avec leurs anciens alliés. Mais je crois qui ni eux, ni nous, ne sommes crédules à ce point.
AmazighArabi
Date : le 29 janvier 2024 à 18h15
D'habitude je trouve tes déclarations sérieuses mais là je ne te comprends pas. Pourquoi ce procès d'intention à ces dirigeants et cette déclaration un peu maladroite : "...mais c'est l'Afrique malheureusement, et l'histoire récente de ces pays me fais penser que..." Tu sais bien que ces pays ont fait l'objet d'une razzia par des pays puissants, qu'il a été très difficile pour eux de se reconstruire après la colonisation. Ce sont ces causes qui provoquent l'instabilité et non pas une raison exclusivement endogène. Oui il y a part de responsabilité des dirigeants précédents successifs mais laissons la chance aux nouveaux qui prétendent vouloir le bien pour leur peuple de le montrer (ou pas) et ensuite on pourra juger. Ceci étant ok qu'il faut être prudent et ne pas se laisser utiliser pour renchérir avec leurs anciens alliés. Mais je crois qui ni eux, ni nous, ne sommes crédules à ce point.
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Berkshire à écrit:
Rien ne confirme leur mauvaise intention en effet, mais rien ne garantit leur bonne intention non plus ... mais c'est l'Afrique malheureusement, et l'histoire récente de ces pays me fais penser que la 1ère possibilité est plus probable.
Berkshire
Date : le 29 janvier 2024 à 17h30
Rien ne confirme leur mauvaise intention en effet, mais rien ne garantit leur bonne intention non plus ... mais c'est l'Afrique malheureusement, et l'histoire récente de ces pays me fais penser que la 1ère possibilité est plus probable.
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AmazighArabi à écrit:
A moins que tu disposes d'éléments factuels on ne peut pas accuser ces nouveaux dirigeants de mauvaise intention, d'autant plus qu'ils semblent avoir la ferveur de leurs peuples. Là où je te rejoins c'est qu'il ne faut pas être dupe, ce qui semble être un rapprochement avec le royaume doit être une approche sincère de part et d'autre, pas un moyen pour ces pays de faire pression sur la France ou l'Algérie, ni pour le Maroc de gagner une reconnaissance de ses territoires du sud. Donc le Maroc doit proposer son projet d'ouverture sur l'Atlantique avec un vrai plan, des financements et une trajectoire à long terme, les détails des retombées économiques et politiques pour toutes les parties. Les pays du Sahel doivent également s'engager de bonne foi (y compris avec les pays de l'Afrique de l'Ouest - la réconciliation est nécessaire) et trouver les compromis acceptables par tous. Bien sûr la reconnaissance des tous les territoires marocains doit faire partie du deal, car rien que techniquement la route de l'atlantique passe par notre sahara.
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