Ce qui n’était encore qu’une rumeur une semaine plutôt, est à présent officielle. Le groupe de télécommunications sud-coréen KT Corp a confirmé son intérêt pour une participation dans le capital de Maroc Telecom, rapporte Reuters, mercredi 26 décembre, citant «deux sources proches de la situation». KT a adressé une lettre d'intention en vue du rachat de parts sociales de l’opérateur marocain, le 17 décembre dernier, selon la même source. «C'est une proposition préliminaire, non contraignante légalement», commente brièvement un porte-parole sans aucune autre précision.
L’investissement idéal ?
Deuxième opérateur de téléphonie mobile en Corée du Sud, KT est intéressé par les 53% de participation de Vivendi dans le capital de Maroc Telecom. Des parts valorisées à 5,5 milliards selon le quotidien économique The Korea Economic Daily.
Selon des déclarations du management à l’AFP, cette volonté d’investissement rentre dans le cadre des efforts déployés par KT pour accroître ses investissements à l'étranger, où il est quasi-absent. Le groupe possédait une participation de l'opérateur russe New Telephone Company, mais qui a été vendue. S’il arrive à obtenir des parts du leader marocain des télécoms, KT étendrait sa présence sur le continent africain. Ce qui serait d’ailleurs une consolation après l’échec d’une tentative en Afrique du Sud. En effet, l'opérateur avait dû renoncer à prendre une participation dans un groupe sud-africain, Telkom South Africa, face à l’opposition du gouvernement. De plus, Maroc Telecom dispose d’un grand marché de 18 millions de clients, une aubaine pour un groupe qui désire se faire un nom à l’étranger.
Des parts très convoitées
Depuis que Vivendi a annoncé sa sortie du capital de Maroc Telecom, les grands groupes lorgnant le tour de table du leader marocain des télécoms sont nombreux. Et le scénario est quasi-similaire à chaque fois : une rumeur, puis une confirmation. En octobre dernier c’est Qatar Telecom qui fait parler de lui avec un possible rachat des parts de Vivendi, qui se confirme, en début décembre, juste après que France Telecom se soit officiellement manifesté.
Pour rappel, Vivendi veut vendre sa participation dans Maroc Telecom afin de redresser son titre en bourse. Mais, le groupe français ne décidera pas seul du prochain actionnaire d’IAM. L’attribution de ses parts à tout opérateur devra au préalable être validée par le gouvernement marocain.