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Sahara : L’Algérie est en train de lever les sanctions économiques imposées à l’Espagne

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L’Algérie est en train de lever graduellement les sanctions économiques, décrétées contre l’Espagne au printemps 2022, en riposte au soutien de Pedro Sánchez au plan marocain d’autonomie au Sahara occidental. «C’est du moins le cas pour le secteur avicole et pour certains intrants agricoles», ont confié des «sources fiables» au site TSA.

«C’est un cheminement tout à fait logique et prévisible, après l’installation de l’ambassadeur d’Algérie à Madrid et l’ouverture de nouvelles lignes d’Air Algérie avec l’Espagne, nous attendions avec impatience le dégel des échanges commerciaux, ce qui est en train de s’opérer et d’une façon graduelle», s’est félicité Djamel Eddine Bouabdallah, président du Cercle de commerce et d'industrie algéro-espagnol, dans une déclaration au même média.

Cette concession de la part du gouvernement algérien a été précédée par l’annonce, début décembre, de la compagnie publique Air Algérie de la reprise de ses vols à destination des grandes villes espagnoles.

Ce dégel économique intervient après que le pouvoir algérien ait décidé de tourner la page des tensions avec l’exécutif que préside Pedro Sánchez. Alger a pris l’initiative de proposer, début novembre, la nomination d’un nouvel ambassadeur à Madrid, un poste alors vacant durant 17 mois, sans arracher en échange une annulation de l’appui du chef de l’exécutif espagnol à la position marocaine sur le Sahara. En témoignent les déclarations de José Manuel Albares, du 14 décembre à Rabat.

«La position de l’Espagne concernant la question du Sahara n’a pas changé. Elle est celle déjà exprimée dans la Déclaration conjointe, adoptée le 7 avril 2022, et la Déclaration sanctionnant la 12ème session de la Réunion de Haut Niveau (RHN) Maroc-Espagne en février 2023», avait-il précisé.

La Déclaration conjointe du 7 avril 2022 publiée au terme des entretiens entre le roi Mohammed VI et Pedro Sánchez, dispose que «l’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend».

Pour rappel, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, avait salué, dans une interview accordée à Al Jazeera, la décision de l’Espagne de renoncer à son soutien à la position marocaine sur la question du Sahara. Quelques jours après sa prophétie, la diplomatie espagnole a procédé, au grand dam de médias algériens, à une modification de son approche sur le dossier du Sahara, retirant de son site les passages qui mentionnaient le «droit du peuple sahraoui à l’autodétermination» et l’organisation d’un référendum.

En ce début d’année, l’Algérie a présenté un autre cadeau à l’Espagne. L’Association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF) a sommé les importateurs algériens de «refuser toute opération de domiciliation pour les contrats de transport qui prévoient le transbordement/transit par les ports marocains». Une décision qui bénéficiera aux ports espagnols, déjà impactés par l’entrée en vigueur, depuis 1er janvier de la nouvelle taxe carbone.

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