Dans sa quête pour prouver l’existence d’une «guerre» contre le Maroc, le Polisario affirme que les Sahraouis installés à l’Est du Mur des sables, quittent les «territoires libérés». Le Front les qualifie désormais de «déplacés». Une épithète qui rappelle le contexte de la guerre israélienne à Gaza.
Cette annonce a été faite par le Croissant rouge sahraoui (CRS) dans un rapport, indiquent des médias algériens. L’instance souligne que 4.700 personnes ont regagné les camps de Tindouf, situés en territoire algérien, après la reprise de la «guerre» contre le Maroc, le 13 novembre 2020.
La publication de ce chiffre a coïncidé avec la visite dans les camps de Tindouf, organisée par les Nations unies, aux représentants de pays pourvoyeurs d’aides humanitaires au Front, dont les ambassadeurs des Etats-Unis et de Russie.
Le document note, d’ailleurs, que «les personnes nouvellement déplacées n’ont pas bénéficié de l’aide humanitaire des principaux donateurs, hormis la distribution d’un panier alimentaire de base pour trois mois (octobre-décembre 2021) par le Programme Alimentaire Mondial (PAM), et ce malgré les appels lancés aux agences humanitaires pour qu’elles leur accordent le statut de réfugié». Le CRS affirme qu’ «il est donc temps de prendre en charge ce flux de nouveaux réfugiés».
Dans ces résolutions, y compris la dernière n°2.703 adoptée le 30 octobre, le Conseil de sécurité a exhorté les autorités algériennes d'autoriser l'ONU à recenser la population des camps de Tindouf, afin de mieux répondre à leurs besoins en aliments et médicaments.
Des demandes rejetées par l'Algérie. «Le recensement des réfugiés sahraouis est une opération faisant partie intégrante du plan de paix des Nations unies pour le Sahara occidental, qui garantit au peuple sahraoui le droit de déterminer librement son avenir, ce qui la distingue de l’enregistrement préconisé dans d’autres situations de réfugiés», avait indiqué Alger à l'ONU.