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Grand Angle

Sahara : Le Maroc se félicite de la résolution du CS, le Polisario condamne

Les réactions aux résolutions onusiennes sur le Sahara se suivent et se répètent. Le Maroc se félicite de l’adoption de la dernière résolution par le Conseil de sécurité. En revanche du côté du Polisario, l’heure est à la condamnation.

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Omar Hilale, représentant du Maroc auprès de l’ONU / DR
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Sans surprise, ce lundi 30 octobre, le Conseil de sécurité a adopté une nouvelle résolution prorogeant le mandat de la MINURSO pour une année supplémentaire. Le texte, rédigé par les Etats-Unis, a eu l’adhésion de 13 membres de l’instance exécutive des Nations unies, alors que la Russie et le Mozambique (pays reconnaissant la «RASD») ont choisi l’abstention. En revanche, le Ghana, un autre Etat ayant des relations diplomatiques avec la «RASD», a voté en faveur de la résolution, comme l'an passé.

Le Maroc se félicite de l’adoption d’une résolution qui «a identifié clairement les parties au processus politique, qui doivent assumer leur responsabilité politique, juridique, et morale dans la recherche d’une solution définitive au différend régional sur le Sahara marocain. Elle cite en particulier l’Algérie à six reprises, soit autant de fois que le Maroc, confirmant que l’Algérie est bel et bien la partie principale à ce différend artificiel», indique le ministère des Affaires étrangères dans son communiqué.

Le Polisario condamne

Le texte de la diplomatie marocaine a salué «le soutien international grandissant de près d’une centaine de pays à l’Initiative Marocaine d’Autonomie, l’ouverture à Laâyoune et à Dakhla de plus d’une trentaine de Consulats Généraux, la non-reconnaissance de plus de 84% des Etats membres de l’ONU de l’entité fantoche, ainsi que l’essor économique et social de la région dans le cadre du Nouveau Modèle de Développement pour les Provinces du Sud [qui] confortent l’approche préconisée par le Royaume dans le traitement de cette question».

En revanche dans les camps de Tindouf, l’heure est la condamnation du «silence persistant du Conseil de sécurité, notamment de certains membres influents, sur les graves conséquences de la violation et du torpillage du cessez-le-feu de 1991 par l'Etat occupant marocain, qui menace non seulement les perspectives de reprise du processus de paix, mais aussi la paix, la sécurité et la stabilité dans toute la région», souligné le Front dans son communiqué.

Le Polisario a estimé que «le Conseil de sécurité a raté une nouvelle occasion d'adopter des mesures concrètes pour permettre à la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) de mettre pleinement en œuvre son mandat tel que spécifié dans la résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité».

La résolution adoptée, hier soir, par l’instance exécutive de l’ONU «encourage à la poursuite des consultations entre l’Envoyé personnel et le Maroc, le Front POLISARIO, l’Algérie et la Mauritanie à cet égard afin de tirer parti des progrès réalisés». Le texte réitère l'appel «au Maroc, au Front POLISARIO, à l’Algérie et à la Mauritanie à coopérer plus pleinement entre eux, notamment en construisant une confiance supplémentaire, et avec les Nations unies, ainsi que de renforcer leur implication dans le processus politique et de progresser vers un accord politique solution».

Les Quinze soulignent également «l’importance d’améliorer la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental et dans les camps de Tindouf, encourageant les parties à travailler avec la communauté internationale pour élaborer et mettre en œuvre des mesures indépendantes et crédibles visant à garantir le plein respect des droits humains, en gardant à l’esprit leurs obligations en vertu de la loi internationale».

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