Exposition : Samir Salemi rend hommage aux victimes du séisme au Maroc

L’artiste peintre franco-marocain Samir Salemi est l’invité de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, dans le cadre de l’exposition «Persistance chromatique, Rétrospective», du 26 octobre au 27 novembre 2023 à l’Espace Rivages de la fondation. Un vernissage est prévu le premier jour de cet évènement, qui expose une collection de tableaux en hommage aux victimes du séisme d’Al Haouz, survenu le 8 septembre dernier et ayant fait près de 3 000 morts.

Evoquant ses influences artistiques, Samir Salemi rappelle être passé par le figuratif, notamment le figuratif africain, avec des touches épurées et moins chargées. Depuis quelques années, il crée par collections. «J’expose d’ailleurs à l’Espace Rivages ma collection récente, Les Jardins Imaginaires. Les artistes américains ont ouvert la voie de l’art contemporain en transgressant toutes les règles de la représentation, du formalisme, de l’abstraction, des matériaux, des pratiques…, pour moi c’est une ouverture de perspectives sans fin», souligne-t-il.

«Ses toiles sont créées de mille et une couleurs. Des tableaux en grands formats, où l’épaisseur des couches et les grands gestes suggèrent l’intensité», indique un communiqué des organisateurs de cette exposition, en décrivant un artiste qui «diversifie les techniques et les matériaux, entre pointillisme et création sur tapis». Faisant le lien entre son parcours personnel et ses procédés artistiques, Samir Salemi confie d’ailleurs que le pointillisme lui a permis de se soigner de sa dyslexie. «Il m’apaise et me permet de travailler ma concentration. Pour moi, le pointillisme est un geste doux et lent qui m’aide à surmonter mes émotions», a-t-il déclaré aux organisateurs.

Natif de Meknès en 1965, Samir Salemi vit et travaille en France. Entre ses deux pays, il a participé à de nombreuses expositions personnelles et collectives, ses œuvres faisant partie de collections privées en France, aux Etats-Unis, en Allemagne et au Maroc. Autodidacte, l’artiste peintre se dit attiré par le moderne et le contemporain, tout en étant fasciné par les autres pratiques picturales.