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Grand Angle

Diaspo #308 : Hicham Cherkaoui, expert en finances distingué aux Emirats arabes unis

Au fil de son riche parcours professionnel, Hicham Cherkaoui a démarré sa carrière au Maroc, puis en Algérie, avant de rejoindre les Emirats arabes unis, où il a occupé des postes clés au sein de grandes entreprises. Aujourd’hui, il est le directeur financier du groupe Al-Bathaa Holding, qui compte plus de 20 sociétés dans divers domaines.

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Né en 1972 à Salé, où il a obtenu son baccalauréat en sciences mathématique, Hicham Cherkaoui eu un large éventail de choix pour ses études supérieures. Il a opté pour l’Institut supérieur de commerce et d’administration des entreprises (ISCAE) de Casablanca, où il a passé quatre ans, se spécialisant en comptabilité et finances. Immédiatement après avoir été diplômé en 1994, le jeune prodige s’est lancé dans le monde professionnel en rejoignant un cabinet comptable à Rabat.

Parallèlement, Hicham Cherkaoui a été admis à l’examen d’expertise, toujours au sein de l’ISCAE. Il reste à son poste jusqu’en 1999, date à laquelle il rejoint une entreprise de textile anglo-marocaine, en tant que directeur financier. Fin 2000, il quitte ses fonctions, tout en s’apprêtant à décrocher son certificat d’expert-comptable. En janvier 2001, Hicham devient le directeur financier de Pfizer Maroc, au siège de la succursale situé à Casablanca.

Dans ce sens, il confie à Yabiladi que son passage par le géant pharmaceutique aura été déterminant pour toute la suite de sa longue carrière. «Deux semaines avant la naissance de ma première fille, exactement en novembre 2001, j’ai décroché mon doctorat. J’ai continué à travailler au sein de Pfizer pendant environ huit ans. J’ai d’abord été directeur financier au Maroc, puis directeur financier pour la région d’Afrique du Nord, jusqu’à fin 2006», se souvient Hicham Cherkaoui.

Une expérience régionale dans la gestion financière

Durant cette période, Hicham Cherkaoui a fait l’expérience de quitter son pays et travailler à l’étranger pour la première fois, plus précisément en Afrique du Sud. Pour une durée de quelques mois, il y remplace le directeur financier de la succursale de Pfizer et en tire un bénéfice professionnel conséquent. En avril 2006, il s’installe ainsi en Algérie, où il est le directeur financier de l’industriel pharmaceutique dans le pays.

Hicham devient ensuite le directeur général de Pfizer Algérie. «C’était notre première expérience d’expatriation, pour ma famille et moi. Malgré les conditions de travail difficile, puisque j’étais au poste sept jours sur sept, c’était une excellente expérience professionnelle», nous raconte-t-il.

Cette mission aura duré pendant un an et demien Algérie. Hicham Cherkaoui se rappelle s’être senti comme dans son pays, le Maroc, au vu des nombreux points communs en termes de mode de vie, de traditions et de coutumes.

«J’ai suivi des formations à l’étranger dans plusieurs pays. Lors de ma présence en Suisse dans le même cadre, j’ai fait la connaissance du directeur des ressources humaines de la société émiratie Emaar Properties. Quelques mois après mon retour, on m’a proposé le poste de directeur financier régional aux Emirats.»

Hicham Cherkaoui

Après les quelques hésitations de la part de Hicham et les nombreuses insistances du groupe, il décide de se lancer dans la nouvelle aventure professionnelle. «J’aspirais à développer mon expérience en dehors du Maroc, d’autant que Maghreb est un marché étroit pour les entreprises internationales. C’était une opportunité pour moi de quitter la région. Le Moyen-Orient, pour de nombreuses entreprises étrangères, offre un espace et une marge de développement», nous a-t-il déclaré.

Nouveau retour à la gestion financière dans l’industrie pharmaceutique

Bien qu’il ne soit plus dans la filière de l’industrie pharmaceutique, Hicham est toujours resté dans son domaine lié à la finance. En 2008, il prend ainsi son envol pour Dubaï, où il occupe le poste de directeur financier régional à Emaar Properties, en charge de projets au Maroc, en Algérie, au Pakistan, en Egypte, en Indonésie et Tunisie.

«Au début, les ventes de la marque ont bénéficié d’un franc succès, mais six mois plus tard, nous avons été rattrapés par la crise mondiale de 2008, qui a grandement affecté les succursales à l’étranger», se rappelle-t-il. Par conséquent, «les choses se sont compliquées et le groupe a été dans la contrainte de réduire les salaires, en plus de licencier de nombreux employés». Deux ans plus tard, les indicateurs de développement de la firme n’ont toujours pas été au vert.

Hicham Cherkaoui se souvient aussi qu’en 2009, la société émiratie a envisagé une fusion avec Sama Dubai Company, gestionnaire de projets sur les deux rives du Bouregreg à Rabat. Le responsable financier s’est rendu lui-même au Maroc pour superviser le processus, qui n’aura finalement pas abouti. A la recherche d’un nouvel emploi, il retourne à Pfizer, mais il est affecté cette fois-ci au département de lait infantile.

Hicham Cherkaoui travaille comme directeur financier pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord pendant trois ans. Après quoi le géant américain a vendu sa division de préparations pour nourrissons à Nestlé, que le cadre MRE rejoint en tant que directeur financier pour le Moyen-Orient. Parce que la multinationale suisse possède des succursales dans différentes régions du monde, Hicham a dû se déplacer fréquemment d’un pays à l’autre, tout en convenant avec la famille de rester stablement à Dubaï.

Le rêve de revenir au pays

Hisham rejoint ensuite le groupe Al-Bathaa Holding, qui comprend plus de 25 sociétés indépendantes spécialisées dans divers secteurs. Dans le cadre de ses missions, sur quatre ans, il a supervisé financièrement 13 firmes affiliées au groupe, avant de retourner au département de la santé de la même holding. «Depuis quatre ans maintenant, je suis directeur financier de ce département», nous dit-il.

Dans un autre registre, le spécialiste des finances affirme entretenir des liens forts avec le Maroc. «Lorsque vous vivez en dehors de vitre pays, vous pouvez le représenter de la meilleure façon et vous considérer comme l’un de ses ambassadeurs», souligne-t-il, indiquant par ailleurs avoir toujours des proches dans le royaume.

«Je me rends chaque année au pays et j’y ai mon domicile. A un moment donné, j’ai pensé à revenir, mais je n’ai pas trouvé d’opportunités d’emploi qui pourraient m’aider à y évoluer. C’est pourquoi, j’ai finalement décidé de rester aux Emirats», nous a-t-il confié. «J’essaie d’aider le Maroc à travers des projets ou en intervenant auprès des entreprises pour qu’elles intègrent le marché national», a-t-il ajouté.

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