Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale décideront, lundi, du maintien ou non des réunions annuelles prévues du 9 au 15 octobre prochain au Maroc, frappé par le séisme de la semaine dernière. Dans un entretien à l’agence de presse Reuters, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a indiqué que la résolution serait rendue publique après «examen approfondi» de la capacité du pays à accueillir cet évènement, programmé initialement à Marrakech, région la plus impactée par le sinistre.
«Marrakech, à 72 km de l’épicentre du séisme, a subi quelques dégâts dans son ancien quartier de la médina», mais les responsables marocains ont maintenu les échéances avec le FMI et la Banque mondiale, selon Reuters. «Les autorités marocaines sont pleinement engagées dans ces réunions», a confirmé Georgieva dans ses premiers commentaires sur le sujet, depuis le drame qui a fait près de 3 000 morts et plus de 5 000 blessés.
Citant deux sources informées ayant requis l’anonymat, l’agence de presse Reuters a précédemment rapporté que «du point de vue des autorités marocaines, les réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale se dérouleront comme prévu, sans changement pour l’instant». Revenant sur ses échanges avec le chef du gouvernement marocain Aziz Akhannouch, la directrice générale du FMI a plutôt exprimé «le souci» pour les deux instances de «ne pas être un fardeau pour le pays», alors que ce dernier «concentre ses efforts pour se relever» des conséquences du séisme.
Dans ce sens, Kristalina Georgieva a ajouté que le chef de l’exécutif avait plutôt fait part de préoccupations concernant l’effet «assez dévastateur» pour le secteur hôtelier national, si les réunions ne se tiennent pas à Marrakech.
La responsable a souligné avoir convenu de trouver «des moyens pour simplifier les réunions, si elles se déroulent à Marrakech, en réduisant éventuellement la durée et le nombre de participants». «D’ici lundi, nous aurons pris une décision en tenant compte de tous les facteurs, y compris la capacité physique et la manière dont la logistique va être assurée», a-t-elle affirmé, ajoutant par ailleurs que la sécurité des participants ne revêtait pas un aspect préoccupant majeur.