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Grand Angle

Une Marocaine à Marseille : Le fabuleux destin de Fatima Rhazi

Fatima Rhazi est aujourd’hui la présidente de l’association «Femmes d’ici et d’ailleurs», à Marseille. A 56 ans, cette femme de caractère a eu plusieurs vies. Oujda, Casablanca, photographie, foot, Hassan II, Marche verte, amour, fuite, Marseille, droits des femmes : un mille feuilles exceptionnel dont voici quelques lignes.

Publié
Fatima Rhazi, présidente de l'association Femmes d'ici et d'ailleurs. /DR
Temps de lecture: 4'

Devant un thé à la menthe, dans le hall sombre de l’association «Femmes d’ici et d’ailleurs», à proximité de la Canebière, je m’attendais à rencontrer l’une de ces femmes simples et fortes, une épouse ou une fille d’immigré, de celles qui, doucement, tranquillement, changent le monde en profondeur, sans faire de vague. Raté. Fatima Rhazi, la présidente franco-marocaine de «Femmes d’ici et d’ailleurs», née à Oujda, il y a 56 ans, a nagé à contre-courant toute sa vie. Quand elle raconte son histoire, une cigarette et un sourire légèrement moqueur aux lèvres, j’entends encore la tempête remuer le flot de ses souvenirs.

Fatima Rhazi vient à peine de finir sa formation de 3 ans à l’Institut polytechnique de stylisme de Paris, quand elle quitte Oujda pour Casablanca. Ville de débauche dans l’esprit de beaucoup de Marocains, à l’époque. A 18 ans, Fatima se retrouve à chercher un appartement, dans une ville qui considère les jeunes femmes seules comme des prostituées. «Personne ne voulait me louer quelque chose, j’ai finalement trouvé une chambre libre au deuxième étage d’une maison, dans la médina de Casablanca», raconte-t-elle. Les locataires des autres chambres sont justement des prostituées, au demeurant fort respectables. «J’ai gardé des liens très forts avec les gens qui m’ont entourée et choyée à cette époque là. Lorsque je retourne au Maroc, je reviens toujours à la médina, comme en pèlerinage.»

Photographier la Marche verte

Après avoir trouvé logement, elle devient archiviste pour un photographe sur le boulevard Mohammed V de Casablanca. Avec lui, elle découvre le métier et devient photographe sportive. Elle intègre bientôt la première agence marocaine de photos de presse fondée par Mohamed Maradji, photographe attiré du roi. Fatima vit au cœur de l’actualité marocaine et, en 1975, elle participe à la Marche verte pour photographier les femmes. «Au-delà de la dimension politique et historique, cette marche a été une véritable école de la vie pour beaucoup de jeunes. Beaucoup de couples se sont formés là bas», se souvient Fatima.

Lorsqu’en 1979, elle obtient sa carte de photographe de presse, les plus grands matchs s’ouvrent enfin à elle. Fatima est la seule femme, parmi les photographes, le 9 décembre 1979 pour le match Maroc-Algérie. «Lors de la retransmission à la télévision, la caméra s’est arrêtée sur moi, et tout le Maroc m’a vu. Le lendemain, toute ma famille est venue chez moi pour exiger que j’arrête ce métier. On m’a sommée de choisir.» Fatima Rhazi choisit : ce sera la photo et pendant trois ans, sa famille la renie littéralement. «Jusqu’à ce qu’un jour, on m’aperçoive, à la télévision, non loin du roi. J’étais toujours photographe, mais là, toute ma famille est revenue pour me féliciter. Il n’y avait plus de problèmes», ironise-t-elle.

Hassan II dans l'intimité

Hassan II, Fatima l’a connu dans l’intimité de la famille royale. Indirectement, du moins. «Mohamed Maradji avait confiance en moi, j’étais la seule du labo à être autorisée à développer les photos personnelles du roi.» Deux gardes devant la porte, pendant tout le temps de son travail, récupéraient toutes les photos, à sa sortie, et détruisaient minutieusement la totalité des chûtes de papier.

Fatima Rhazi vit au cœur de la vie politique marocaine au plus près avant de tomber amoureuse de l’un des amis de son frère. «Il était pilote dans les Forces armées royales. Nous nous sommes mariés en 1985.» Un mariage d’amour qui s’oppose à tous les codes sociaux de l’époque : il est de la noblesse fassie, de la famille des Berrada, elle est photographe issue d’une famille modeste. «Ma belle famille ne m’a jamais accepté, tout juste toléré», se souvient Fatima.

Fuir le Maroc avec sa fille

2 ans, à peine, après les noces, son mari décède. «Il n’a même pas eu le temps d’apprendre que j’étais enceinte. Ensuite, ma belle famille a voulu me prendre ma petite fille parce que c’était la seule chose qu’ils leur restaient de lui», raconte encore Fatima. Une plaie béante que le temps a adouci. «J’ai tout raconté à ma fille lorsqu’elle a eu 18 ans, explique Fatima. Depuis mon premier travail au centre social Belsunce, à Marseille, j’ai compris l’importance de parler, alors aujourd’hui, je parle, sans m’arrêter !» Et elle reprend son histoire : la fuite. Fatima Rhazi déménage trois fois pour échapper à ceux qui veulent lui prendre sa fille, puis, parce qu’il n’y a pas d’autres issues, elle part. «Mohamed Maradji m’a obtenu passeport, visa, papiers, billet … et je suis partie en France, à Marseille.»

Là bas, en 1985, à 34 ans, elle a bien du mal à vivre avec sa petite fille avec son salaire de photographe correspondante pour le journal Mountakhab lors des matchs se déroulant à Nice, Monaco et Cannes. «A l’époque, nous étions seulement trois femmes photographes, à Marseille, dans un milieu d’hommes, il a fallu se bagarrer.» Elle rencontre notamment Martine Derain, l’une des deux autres photographes, qui lui permet de trouver un premier emploi au centre social Belsunce. Elle découvre alors les femmes migrantes et les discriminations qu’elles subissent. Une cause qu’elle ne quitte plus.

Association Femmes d'ici et d'ailleurs

En 1994, elle fonde l’association «Femmes d’ici et d’ailleurs» ouvertes aux femmes immigrées et aux filles de ces femmes. «Les pouvoirs publics veulent voir des femmes libres, mais ce qu’ils ne comprennent pas c’est qu’elles ne le seront jamais si elles ne sont pas, avant, autonome financièrement», explique Fatima Rhazi. Alors, avec son association, elle valorise les talents de ces femmes, leur rend leur valeur culturelle, voire économique pour leur permettre de s’assurer un revenu. «En 12 ans, l’association a permis la création de 23 000 micro entreprises. Beaucoup ont exploité leurs connaissances propres en devenant negafas.» Les mariages sont un secteur porteur, et Fatima a su y prendre place en devenant, également, photographe de mariage.

Au Maroc, elle revient environ 6 fois par an, notamment pour contrôler la bonne réception des fournitures qu’elle envoie par l’association. Professionnelle jusqu’au bout, elle fait le tour des associations marocaines avec lesquelles elle collabore et revoit aussi sa famille. «Aujourd’hui, je suis la meilleure ambassadrice de Marseille au Maroc, et la meilleure ambassadrice du Maroc à Marseille.»

Encore :) wallah je ne peux pas me retenir de rire croyez moi les amis :)
Auteur : berhoc
Date : le 29 novembre 2012 à 17h30
mdr, Encore des accusations infondées :) pourquoi ? parce que je demande juste de respecter une personne qu'on ne connaît pas suffisamment !

Super, je suis haineux, SUPEEEEEEEEEER ça ! Meeeeeeeeeeerci infiniment :) je n'ai rien à ajouter :) mis à part qu'il ne faut jamais juger quelqu'un avant de le connaître pour revenir à l'article :) C'est un point important qu'il ne faut pas se perde surtout parmi tant d'accusations infondées...Ah bon ! Encore :) mdr vous imaginez la suite.....Encore :)......
Dernière modification le 29/11/2012 17:55
mdr ou mdh?
Auteur : Yakou
Date : le 29 novembre 2012 à 16h59
Ceux qui sèment le vent récoltent la tempête! je ne pense pas que ces derniers étaient respectueux envers des personnes ciblés sur ce site à qui ils "reprochent" en les connaissant ( et donc en les diffamant), ou pas , de " créer énormément de vagues sans rien apporter", ou d'avoir " un intérieur non Nilkel" ou d'être "un ralleur", ou, ou, ... et la liste est longue, ils suffit de consulter le listing de mes commentaires et ceux, qui l'attaquaient!
ça se voit qu'ils sont mrh( morts de haine) et non de rire, car on ne menace pas un commenta taire de mort, comme je l'étais subtilement, tout en s'éclatant de rire! Une des façons les plus connus de démentir les abus sur quelqu'un , c'est de le ridiculiser lorsque ce dernier les dénoncent! Donc le démenti et la ridiculisation sont des réactions auxquels je m'attends et je m'en suis habitué!
J’espère que ceux qui travaillent dans la "hasbara" du mekhzen, sans chercher si c'est correct ou pas, auront bien conscience de la gravité de leurs actes, et comprennent effectivement pourquoi un tel article, très probablement proposé par des agents mekhzen, a suscité de telles réactions!
Se repentir n'est jamais trop tard!
Encore :)
Auteur : berhoc
Date : le 29 novembre 2012 à 14h56
mdr, encore une fois des accusations et des avancées infondées sans parler de la divagation ni du manque du respect à ceux qui ne sont pas d'accords avec nous :) je comprends maintenant pourquoi on attaque cette dame sans la connaître !


Dernière modification le 29/11/2012 15:50
Et si on approfondi les choses...
Auteur : Yakou
Date : le 29 novembre 2012 à 14h39
Enfin cet article fait bien plaisir, Monsieur Karim, aux pro-systèmes, il est très probablement financé par ces pro-système! En effet, par des diatribes pareils, on remet en cause le citoyen marocain de son échec et Non du système Pourri, Ni de la corruption sans limite, Ni de la main basse de certains sur la Fortune du Bled! C'est une manière de dire aux marocains, on prend ce qu'on veut de Votre argent, de Vos caisses sociales, de Vos richesses naturelles et Fermez votre gueule, et débrouillez vous à vous en sortir vous même, point barre! Non, mais franchement il faut arrêter ce festival de coquilles …vides, et assez de cette indécence à vouloir prendre des marocains par des neggafates qui applaudissent le mekhzen, et lui décorent les mains, non par le henné, mais par leur propre sang et argent, et la totale, se huent autour de lui pour l'applaudir et pousser des youyous! Rien ne va m'arrêter à critiquer ce système, non pour se faire valoir, et non pour gagner de l'argent, car Allah seul sait que c'est de ma nature, épris de justice, de dire la Vérité là où ça fait mal! Je ne fais pas en plus que critiquer, je donne même des solutions, qui sont même exemplaires, et ceux qui me défient sur ce point, ils n’ont qu'à aller revoir le listing de mes commentaires sur le site Yabiladi! Les derniers c’est sur l’escroquerie dAdoha , où une des solutions que j’ai citées a été aussi proposé après mon post, par un juriste, je crois en France ! Cela dit je ne vais pas étaler mes accomplissements et ma vie sur le net, qui ne sont pas déshonorables, Hamdoulilah, bien au contraire ! D’autant plus, je suis une personne assez discrète sur tout ce qui concerne ma vie privée, et je ne vois pas donc comment se fait-il que certains personnes osent qualifier nos critiques comme futiles et nous traitant comme étant des personnes qui ne font Rien ou qui n’ont Rien fait et qui ne rapporte Rien à la société?
Sont-ils au courant donc de nos parcours, et de nos cv ? Ont-ils passé leur temps, non à raller, ni à rien rapporter, mais Pire, à nous photographier, à notre insu, dans notre intimité d’où leur attachement à cette noble profession et leur soutien inconditionnel aux photographes du palais..de l’intimité ??Les criminels qui se ressemblent s’assemblent en effet ! Quelle union Déguelasse et honteuse surtout lorsqu’elle utilise le même genre de diatribes de « l’artiste » du porno de Nakoula Basri Nakoula dans son dernier film sur l’Islam ! Comme vous le remarquez, le tortionnaire de la Vérité est au centre… des opprimés !

Et la totale, ces personnes prétendent avec leurs agents de mekhzen souhaiter du Bien au marocains, en l’occurrence, font semblant encourager des initiatives qui ont pour but de recruter les marocains chômeurs, alors que moi même, je peux témoigner sur ce site, que ce n’est n'est qu'une mascarade ! Moi-même, j’ai tenté que ça soit en Europe ou même au Maroc de faire beaucoup de choses dans ma carrière, notamment recruter des chômeurs dans une activité Vraiment supplémentaire, mais il y avait une main obscure qui me faisait toujours barrage, et même me pousser à ma Fin de mon existence! Celà sans bien le fait que je critique en plein public le système; en effet, je n'ai commencé à commenter sur ce Système ou à parler du système marocain à peine un mois, et c'est uniquement sur Yabiladi, alors que la guerre psychologique que je subis date de plus d’une dizaine d’années. Je pose la question à tous les marocains « réformateurs » uniquement, comment ce pays pourrait-il faire un pas en avant, alors que toute personne bien intentionnée, avec des capacités réelles de changer des choses, surtout concernant la justice sociale au Maroc, se voit attaqué et harcelée ou même abattu? Pour ceux qui veulent déjà une petite preuve ici, ils n’ont qu’à voir le harcèlement que je subis sur ce site par certains…ET de même Partout dans ma vie !
Si vous ne me croyez pas, allez voire des exemples de marocains, de vrais citoyens, sur internet, qui ont eu des problèmes similaires, ou même allez voir vos voisins, vos amis dans les cafés, c'est probable que vous entendiez parler de ce système de tyrans qui a touché un connaissance lointaine d’eux!
Allez par exemple voir sur le net l'histoire de l'ingénieur Khalid Oudghiri raconté par Catherine Graciet et Eric Laurent et vous trouverez déjà pas mal d'infos stupéfiantes sur google, ainsi que sur d’autres sujets similaires!
Vraiment, cessez de nous raconter des Mensonge! Ce Maroc de makhzen n'encourage que les marocains serviles au pouvoir, qui ne veulent rien critiquer, ou juste bricoler pour se voiler la face, en contre partie, ils ont une impunité dans tous les crimes dont ils sont acteurs ! Et le premier Crime est déjà de voir le Mal et ne Pas le Dénoncer et au contraire laisser faire un Partie de l’Arbitraire et de la Mafia !
A bon entendeur !

Note : Je ne permets à qui conque de m’abaisser sur ce site, même ceux qui sont payés pour, et surtout en se basant sur des informations de ma vie privées, obtenus avec une intrusion criminelle, et erronées à Volonté ! Vous voyez très bien que vous n’avez pas ici affaire à une personne avec un « fort » caractère de Negaffates !

Précision
Auteur : berhoc
Date : le 29 novembre 2012 à 14h04
On parle d'un cas précis qui est celui de Mme Fatima Rhazi, dans un domaine précis qui se déroule en France, serions-nous bien documentés ou pas pour avancer ? On ne parle de toutes les Nagafas au Maroc, car là on va toucher un autre sujet et à ce moment on peut évoquer le surexploitation et je suis à 100 % d'accord des conditions de travail de ces pauvres gens ! Ce n'est pas parce qu'un secteur est connu pour tel pratique qu'on va accuser untel rien que parce qu’il y œuvre !

On ne parle pas des autres domaines qui seraient universitaires ou autres et là s'il y a des marocains à féliciter on le fera avec grand plaisir !

Mais encore une fois s'il y a des personnes qui ne sont pas d'accord avec ce parcours ou ces éloges, ça reste un avis à respecter pourvu qu'on ne traite pas cette dame d’escroc ou se pencher sur ses intentions tant qu'on ne la connait pas tout simplement !

Et je réitère toute ma reconnaissance à cette dame pour ce qu'il fait dans le cadre associatif ! Ambassadrice dans son domaine !
Dernière modification le 29/11/2012 14:13
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