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Grand Angle

Darija : Les Marocains nourrissent-ils un complexe linguistique face aux étrangers ?

Dans plusieurs cas de figure, il est remarqué que face aux étrangers, les Marocains sont de plus en plus enclins à parler la langue de ces derniers. Simple ouverture à l’autre ou signe de problème identitaire ? Eléments de réponse.

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Temps de lecture: 3'

«Généralement, en présence d’un étranger, quelle que soit sa nationalité, le Marocain se met à parler la langue ou le dialecte de celui-ci, même s’il est parfaitement conscient qu’il parle et comprend l’arabe ou le dialecte marocain». Ces propos sont ceux tenus par Hajjar El Haiti et Hafsa Sakhi, journalistes chez Le Matin dans leur article intitulé : «Langage des Marocains : une identité composite qui cache une faiblesse» et publié le week-end dernier.

Pour illustrer cette idée, les exemples n’ont pas manqué. D’un côté, la majorité des Marocains participant aux émissions de musique sur les chaines arabes qui, en général, parlent en libanais, égyptien ou khaliji [dialecte des pays du Golfe]. Interrogée à ce sujet en avril dernier par l’hebdomadaire Telquel, la finaliste marocaine d’Arab Idol 2011, Dounia Batma, est allée sans détours. «Ces critiques me dépassent», a-t-elle déclaré soulignant que pendant le compétition, elle «essayait souvent» de parler en darija. «Mais soyons francs, au Moyen-Orient, personne ne comprend notre dialecte», avait tranché l’artiste.

Admettons. Cependant, qu’en est-il des jeunes dans les cafés ou face aux caméras qui sont prompts à s’exprimer en français ? ou encore ceux qui évitent de parler darija même avec les étrangers qui vivent au Maroc et connaissent la langue ?

Les Français ne le feraient jamais

Laurent est Français et marié à une Marocaine avec qui il vit dans le royaume chérifien depuis une dizaine d’années. Salarié dans une entreprise marocaine et pleinement intégré dans la société, il parle très bien darija et esquisse quelques phrases en arabe classique. Chose curieuse : «Tous les gens que je connais, que ce soit au travail avec ma belle-famille ou au marché, ne me parlent qu’en français, même s’ils savent que je comprends parfaitement le dialecte marocain», explique-t-il.

Laurent comprend que les gens veulent le mettre à l’aise en parlant sa langue, mais préférerait échanger en arabe avec les Marocains, d’autant qu’il ne se considère plus comme un étranger dans le pays. Pour ce Français, parler chez soi la langue de l’étranger est quelque chose qu’on ne verrait pas dans son pays d’origine. «En France, personne ne fournira l’effort de parler une autre langue que le français, quelle que soit la nationalité de l’étranger», avance-t-il.

«Les gens ne savent pas ce qu’être Marocain signifie»

Sociologues, psychologues et linguistes s’accordent pour dire que l’attitude de nombreux Marocains face à l’étranger est à la fois positive et négative. Positive dans le sens où ils montrent leur «ouverture» en essayant de se mettre à la place des autres et respectent ainsi un principe de la communication, précise à Yabiladi le professeur Abdelkader Fassi Fihri, spécialiste en linguistique. Mais, c’est également «un signe parmi d’autres qui révèle la présence d’une culture de la dépendance. Une dépendance apprise et développée chez le Marocain durant sa socialisation sans avoir des alternatives», explique au Matin Rachid Bekkaj, enseignant chercheur, doctorat d’État en sociologie politique. Et d’ajouter : «c’est faire abandon de l’environnement social dans lequel le Marocain vit, et selon le contexte sociopolitique et économique une forme de ‘hrigue’»

Un point de vu parfaitement soutenu par le professeur Fassi Fihri. «Les gens sont au Maroc, mais en même temps, veulent être ailleurs et par conséquent n’arrivent pas à valoriser leur identité. A la première occasion, ils ne sont plus eux-mêmes», juge-t-il ajoutant avec désolation que «les gens ne savent pas ce qu’être Marocain signifie».

Le Maroc n’est plus une référence pour apprendre l’arabe

Le professeur Fassi Fihri se rappelle avec regret cette époque où les gens venaient de partout pour apprendre l’arabe, dialectal ou classique. «Les étrangers qui venaient au Maroc pour apprendre l’arabe ne viennent plus. Tout simplement parce que les Marocains leur parlent le français. Beaucoup de gens se sont plaints auprès de moi et vont désormais en Egypte ou dans d’autres contrées arabes».

Pour ce spécialiste en linguistique, le sujet n’est pas sérieusement débattu au Maroc. «Les gens s’emportent dans des discours et la propagande, sans toucher la vraie réalité linguistique», juge-t-il. Et d’ajouter : «ceux qui revendiquent le berbère ne le parlent pas avec leurs enfants. Quelques-uns défendent l’arabe, même dialectal, mais parlent français, et ceux qui défendent l’Amazigh ne le parlent pas. Ce genre de comportement est typiquement marocain, lance-t-il comme désavoué. Les autres peuples, même quand leur langue n’est pas internationale, ils la parlent lorsqu’ils y tiennent».

toi l'arabe....
Auteur : sarafansud
Date : le 21 novembre 2012 à 11h47
toi l'arabe, tu fais honte aux arabes,tu leur portes péjudice avec ton raisonnement débile.les arabes (et j'en suis un)
devraient porter pleinte contre toi et reclamer des dommages et intérets.tu prônes la division ,la ségrégation éthniques.
tu parles comme si tu es le nombrile du monde.
oui ,vive les arabes .les vrais pas les stupides.ceux qui vivent sans compléxe aucun et en bonne harmonie avec leur compatiotes.ceux qui s'éxpriment avec lucidité et intélligence.
toi l'arabe,tu ferais mieux de réflaichir avant d'écrir des ânneries.
mais sais tu au moin ce que réflaichir veut dire ?
Dernière modification le 21/11/2012 11:51
Prénom exemple du Luxembourg
Auteur : Mohand86
Date : le 21 novembre 2012 à 11h31
Je veux juste ajouter qu'on ferait mieux de prendre comme exemple le Luxembourg, pays à 700.000 habitants... Langue officielle le luxembourgeois, alors qu'il est entouré par l'Allemagne, la France et la belgique.. Fiers de leur langue, on y oblige si tu veux travailler la bas a l'apprendre.. La langue semble être un mix entre le français et l'allemand mais faut surtout pas dire ça à un luxembourgeois :) leur langue, pour eux, est unique
Ça c'est un pays à prendre en exemple.
revenons à nos moutons .. !!!
Auteur : allaoui38
Date : le 21 novembre 2012 à 11h31
je vois qu'on sort du sujet , décidément c'est devenue une norme dans ce forum..
le sujet est bien le complexe d’infériorité des marocains envers les étrangers , tous les marocains sont égaux devant ce complexe quelle quelle soit leurs ethnie d'origine : arabe , berbère , andalous ..... et les femmes marocains sont les pires ...

Dernière modification le 21/11/2012 11:32
Les marocains se dénigrent
Auteur : Mohand86
Date : le 21 novembre 2012 à 11h27
Nous les marocains, on se dénigre, on rabaisse notre culture et on adopte celle des autres... Pas parce que on a une culture faible, au contraire, car y'en à qui utilisent cela pour leur fin politique, et le marocain au milieu ne sait pas ou il en est.. Tantôt le berbère est une langue aux oubliettes, tantôt langue de nos grand parent, tantôt l'arabe est la langue de l'islam, tantôt c'est LA langue qui nous définit, tantôt le français est la langue du colonisateur, tantôt c'est la langue des sciences.... Au final, une langue se définit à don utilisation, le jour ou on comprendra cela et qu'on traitera les langue de façon plus critique (évitant le fameux darija est juste un dialecte et n'est pas complète) la on pourra se créer une langue de communication journalière plus complète et mieux structurée, ou dirait je avec une structure mieux définie car la structure existe... Le jour ou des centre comme le centre pour la protection de la langue arabe n'existeront plus, et que la question de la langue n'est plus traitée par ces individus bornés, la notre darija à nous pourra se développer... Mais jusqu'à ce temps la, la langue du pays n'est pas contrôlée par le peuple, elle l'est par des haineux.
D'accord avec toi
Auteur : ElChamali
Date : le 21 novembre 2012 à 10h28
Si l'article parle d'un complexe d'infériorité, toi "amir" tu es la caricature inverse. Tu fais un gros complexe de supériorité.

Problème: avec rien.
Rien dans les arabes contemporains ne donne quelle que raison que ce soit de se rendre "fier" ?

C'est pas avec l'arabe qu'aujourd'hui on explore Mars, que les vaccins soignent, que les politiques donnent plus de droit dans les pays "autres" qu'arabe.

Je suis fier d'être Marocain, pour la multiplicité des cultures, des faciès, des langues, qui coexistent pacifiquement. Fier de nos progrès sans guerre civile,etc.... Mais je ne suis pas fier pour 1 centime d'avoir un rapport quelconque (fantasmé plus que réel) avec les bédouins exploiteurs d'esclaves que sont les illégitimes riches sans talent du moyen orient.
Dernière modification le 21/11/2012 11:01
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