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Breve

Maroc : Sit-in contre la peine légère dans l’affaire de viol à Tiflet

Publié
La Cour d'appel de Rabat / DR.
Temps de lecture: 2'

Un sit-in se tiendra, mercredi 5 avril à 14 heures (heure locale) devant la Cour d’appel au Palais de justice de Rabat, en protestation contre la peine légère en première instance de 2 ans dans l’affaire du viol collectif d’une petite fille de 11 ans à douar Ghazouana, près de Tiflet (province de Khémisset). A l’initiative de la Coalition associative Printemps de la dignité, le rassemblement se tient alors qu’un procès en appel est attendu.

Membre de la coalition et dotée du statut d’utilité publique, l’association Insaf s’est portée partie civile, en soutien à la victime dont le viol collectif et récurrent par trois adultes a donné lieu à une grossesse, puis à un accouchement. Dans son appel, Printemps de la dignité a invité «toutes les forces démocratiques, ainsi que l’ensemble des citoyennes et des citoyens» à prendre part au sit-in.

Depuis cet accouchement, Insaf suit la situation de la victime, aujourd’hui âgée de 13 ans, ainsi que de son enfant. Depuis jeudi dernier, les indignations se succèdent, du côté des acteurs de la société civile et surtout des associations féministes. Dans ce contexte et à l’initiative de l’historienne et romancière Yasmine Chami, une pétition en ligne a été lancée, dimanche 2 avril. En vingt-quatre heures, elle a déjà rassemblé près de 10 000 signatures.

Dans son texte, cette pétition exige une réouverture du procès avec la garantie d’une «justice pleine et entière pour ces deux enfants, la petite fille et son bébé». Elle revendique aussi la mise en place d’«un observatoire ou tout mécanisme indépendant et actif, ayant pour mandat de signaler tous les manquements de la justice dans les verdicts concernant les violences faites aux femmes et aux enfants».

Conformément aux dispositions du Code pénal au Maroc, le viol avec violence ou l’attentat à la pudeur sur une mineure peuvent être passibles de 5 jusqu’à 10 ans de réclusion. En cas de perte de l’hymen, cet élément est considéré comme circonstance aggravante, pouvant relever la peine entre 20 à 30 ans de réclusion.

Article modifié le 04/04/2023 à 20h45

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