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Grand Angle

Maroc : L’African Digital Summit frôle les 3 000 participants autour du marketing

Ce jeudi 2 mars 2023 marque l’ouverture de la 5e édition de l’Africain Digital Summit (ADS) à Casablanca. Initié par le Groupement des annonceurs du Maroc (GAM), l’évènement tenu pendant deux jours réunit les acteurs du marketing digital de toute l’Afrique et d’ailleurs, dépassant même les prévisions du nombre de participants.

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Youssef Cheikhi, président du GAM
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En ouverture du 5ème Africain Digital Summit (ADS), près de 3 000 participants ont afflué, ce jeudi 2 mars à Casablanca, dans le cadre de cette édition qui s’étendra sur deux jours. En préparation de l’évènement, qui marque son grand retour après trois ans d’arrêt à cause de la crise sanitaire liée au Covid-19, les organisateurs se sont attendus à accueillir près de 2 000 participants. Président du Groupement des annonceurs du Maroc (GAM), initiateur de l’ADS, Youssef Cheikhi a déclaré à Yabiladi que «la dernière semaine avant l’ouverture de la rencontre a connu un nombre très important des inscriptions». «Jusqu’à la veille du lancement, nous avons comptabilisé entre 2 600 et 2 700 participants attendus et l’évolution continue, au point où nous pourrions atteindre les 3 000 sur les deux jours», a-t-il ajouté.

Il s’agit d’un «parti pris stratégique du GAM de s’ouvrir sur l’ensemble des annonceurs et de l’écosystème de la publicité, quel que soit le secteur d’activité ou même la taille des entreprises», nous a encore déclaré Youssef Cheikhi, expliquant ainsi l’engouement grandissant autour de l’African Digital Summit. «C’est ce qui explique aujourd’hui la diversité que nous avons en termes de participants et d’intervenants : nous avons parmi nous des multinationales, des grands groupes nationaux, des TPME, des TPE», a-t-il souligné.

«C’est tout notre objectif de permettre à tout le monde d’échanger, de partager. Nous avons aussi un espace dédié aux start-ups, lors de l’ADS, justement pour leur donner la possibilité d’être en contact avec de grandes marques, de grands annonceurs, des décideurs, du Maroc, de toute l’Afrique et d’ailleurs.»

Youssef Cheikhi, président du GAM

Un échange des bonnes pratiques entre les entrepreneurs de l’Afrique et de la diaspora

Cette 5e édition connaît également une participation importante des professionnels du secteur digital parmi les Marocains du monde et la diaspora africaine. Intervenant lors de cette première journée, Amine Bentahar est directeur du digital et du marketing à Advantix Digital, agence de marketing numérique primée, basée à Dallas (Etats-Unis) et qui travaille sur la gestion des besoins en matière de publicité numérique. Avec l’assistance, il a échangé autour de son expérience dans l’intégration de l’intelligence artificielle aux usages des entreprises du secteur.

A partir de son parcours dans un environnement international, Amine Bentahar souligne auprès de Yabiladi que l’échange des expériences dans le cadre de l’ADS peut être une opportunité pour le tissu entrepreneurial local de s’ouvrir notamment sur les bonnes pratiques de l’IA. «Elle revêt un grand aspect d’accessibilité, faisant que même les très petites entreprises peuvent intégrer cet outil à leur développement, quel que soit leur secteur d’activité, avec très peu de budget», a-t-il déclaré.

Le MRE estime qu’au Maroc, comme dans toute l’Afrique, le tissu des TPME «peut bénéficier grandement de tous les changements qu’apporte l’usage de l’intelligence artificielle dans la planification et la mise en œuvre des process». «S’il y a un usage positif de cet outil, ce sera justement celui-ci, qui permet d’avoir accès à des mécanismes pareils que ceux dont les géants se dotent dans le monde de l’entreprise», a-t-il ajouté.

«Nous savons globalement qu’en Afrique, les grandes compagnies font partie des premiers acteurs économiques à adopter les dernières avancées technologiques, surtout depuis la crise sanitaire qui a accéléré de manière conséquente la transformation digitale. Cela ne s’est pas fait par choix mais par nécessité, mais cela a donné lieu à un développement important des usages en ligne et du marché digital. C’est une aubaine pour que les TPME soient à la pointe, avec peu de coûts.»

Amine Bentahar

Une mixité entre multinationales, TPME et start-ups pour une transmission toute azimut

Directeur général du cabinet de conseil Officium, Reda Taleb pilote cette année les Moroccan Digital Awards, dans le cadre de l’ADS. Il estime que cette 5e édition connaît «un très grand succès, avec un engouement général dans la suite de la belle impression qu’a laissé l’ADS depuis sa dernière édition avant la crise sanitaire». «Ce succès s’explique par la qualité des organisateurs, le GAM qui porte le projet, avec un écosystème de partenaires grandissant, ce qui traduit la crédibilité de l’évènement doté désormais d’un comité scientifique», a-t-il déclaré.

«Le contenu qualitatif de l’ADS est une autre clé de ce succès. Cette année, nous avons des speakers de très haut niveau, qui viennent du Maroc, de différents pays d’Afrique et d’ailleurs, de tous les secteurs d’activité. Cela veut dire que les participants veulent échanger, apprendre, transmettre et partager.»

Reda Taleb, Officium

Le responsable note aussi «la diversité de l’audience», entre «responsables marketing, digital media, agences de publicité, médias et digital, multinationales, grand groupes nationaux, TPME, start-ups», surtout que «le digital a cette capacité de lever les barrières, de manière à ce que la cross-fertilisation puisse se faire dans tous les sens».

Concernant le Moroccan digital Awards, Reda Taleb souligne à notre rédaction que cette année aura connu «le plus grand taux de participation depuis la création de ce prix». «Nous avons reçu près de 200 candidatures, que nous avons filtrées pour en retenir une centaine éligibles. Les heureux gagnants seront primés dans sept catégories», a-t-il indiqué. Un jury d’experts, présidé par Salim Cheikh, directeur général de Soread 2M, «délibère encore lors de la première journée de l’ADS», ajoute-t-il encore.

«Les critères retenus seront l’innovation, la créativité, l’impact et les résultats, entre autres», a noté Reda Taleb. Cette année, le nombre de catégories est passé à sept, au lieu des cinq habituelles, afin d’«intégrer les réalités nouvelles au digital». Parmi ces ajouts, une catégorie est consacrée aux «marques engagées» et à la recherche d’impact. Les gagnants seront dévoilés en clôture de cette cinquième édition.

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