Jeudi, le ministère de l’Intérieur a annoncé le démantèlement d’une nouvelle cellule terroriste, composée de neuf personnes. Cette opération est la conséquence de l’interpellation, le 17 octobre à Salé, de deux salafistes qui projetaient d’attaquer le domicile d’une voyante et de l’assassiner. Un communiqué du département de Mohaned Laenser, relayé par la MAP, précise que les investigations entreprises par les services de sécurité avec les deux mis en cause ont permis de révéler un plan de ladite cellule «visant à installer un camp d’entrainement dans la chaîne montagneuse du Rif pour en faire une base arrière dans le but de perpétrer des actes terroristes contre les autorités publiques».
A cet effet, «les individus arrêtés ont dressé un faux barrage de sécurité près de la ville d’Ouazzane où ils ont tenté de mettre la main sur des marchandises appartenant à un contrebandier actif dans la région», ajoute le texte. Et de conclure que «cinq parmi les éléments interpellés ont été placés en détention préventive alors que quatre autres sont toujours placés en garde à vue». Ce qui laisse entendre que ces arrestations ne se seraient pas déroulées au même moment.
Possible appartenance à «Ansar charia» du Maroc?
Le communiqué du département de l’Intérieur n’a pas précisé si les neuf membres de cette cellule salafiste appartenaient à l’organisation marocaine «Ansar charia» dont le chef de file, Hassan El Younsi, a été arrêté le 21 octobre à Tétouan, alors qu’il s’apprêtait à se réunir avec le cheikh Omar Haddouchi. L’annonce de la création de cette nouvelle organisation salafiste est toute récente ; elle remonte au début du mois d’octobre.
La perquisition du domicile de Hassan El Younsi, qui réside à Salé, a permis de mettre la main sur des CD et des drapeaux noirs utilisés par les salafistes.