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Grand Angle

Maroc-Espagne : Sanchez insiste sur le respect des «sphères de souveraineté» de chaque pays

Le chef du gouvernement espagnol se félicite que Rabat et Madrid maintiennent leurs engagements à respecter les «sphères de souveraineté» de chaque pays. A cet égard, il s’est dit satisfait de l’ouverture des douanes de Ceuta et Melilla.

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Les questions de souveraineté sont le moteur de la nouvelle étape dans les relations entre le Maroc et l’Espagne, initiée depuis le 14 mars, par le soutien de Pedro Sánchez au plan marocain d’autonomie au Sahara occidental. Une réalité que le chef du gouvernement espagnol a tenu à rappeler, ce jeudi à Rabat, dans une allocution prononcée lors de l'ouverture de la séance plénière de la Réunion de haut niveau, rapportent des médias ibériques. 

«Nous avons assumé un engagement de respect mutuel, par lequel dans notre discours et dans notre pratique politique, nous allons éviter tout ce qui offense l'autre partie, notamment tout ce qui affecte nos sphères de souveraineté respectives», a-t-il précisé.

Il a loué l’engagement de Rabat et Madrid «à la transparence et à la communication permanente» et «au dialogue et non au fait accompli» sur ces dossiers territoriaux hautement sensibles pour les deux royaumes. Sánchez a, ainsi, salué «le grand sens de responsabilité et la conscience historique» avec lesquels le Maroc et l’Espagne abordent cette nouvelle étape qui, selon lui, sera «bénéfique pour les deux peuples». 

Sahara, Ceuta et Melilla

Le chef de l’exécutif s’est félicité de «la validité et l'intégrité de tous les accords entre les deux parties», y compris «ceux qui établissent nos frontières et ceux qui établissent des mécanismes de coopération avancés». Et d’annoncer une prochaine mise à jour du Traité de bon voisinage, d'amitié et de coopération. En effet, la Déclaration conjointe du 7 avril, indique dans son point 15, que «les deux pays entameront des échanges sur la mise à jour du Traité de Bon Voisinage, d’Amitié et de Coopération, de 1991, sur la base des principes, des paramètres et des priorités devant guider leurs relations bilatérales, dans les années à venir».

Si le Maroc continue de saluer l’appui du chef du gouvernement espagnol au plan d’autonomie au Sahara, Pedro Sanchez a pour sa part des raisons d’exprimer publiquement, et depuis Rabat, sa satisfaction sur une autre «sphère de souveraineté». Il a, ainsi, salué «le succès de la première expédition commerciale qui a eu lieu vendredi dernier à travers les douanes de Ceuta et Melilla». Celle de Melilla était fermée depuis août 2018. Le point 3 de la Déclaration conjointe du 7 avril annonce, d'ailleurs, «la pleine normalisation de la circulation des personnes et des marchandises sera rétablie de façon ordonnée, y compris des dispositifs appropriés de contrôle douanier et des personnes au niveau terrestre et maritime».

En mettant l’accent sur les douanes de Ceuta et Melilla, Sanchez fait taire les voix de l’opposition de droite, Parti Populaire et Vox, qui l’accusent, depuis des mois, d'avoir «renoncé à la souveraineté espagnole» sur les deux présides. Un «succès» qui pourrait jouer en faveur de son parti, le PSOE, alors que les élections communales et régionales auront lieu en mai prochain.

Pour rappel, un haut responsable du ministère marocain des Affaires étrangères avait affirmé, en octobre dernier, que la Déclaration conjointe du 7 avril reconnaît l’existence de «frontières terrestres» entre les deux pays. Il apportait ainsi un démenti à une lettre du ministère marocain de l'Intérieur adressée au Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, portant sur le drame de Melilla du 24 juin, niant l'existence de frontières terrestres entre le Maroc et l'Espagne.

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