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Après les eurodéputés, des parlementaires espagnols soulèvent le procès Maroc contre Cembrero

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Après les eurodéputés qui ont inscrit son nom dans la résolution du 19 janvier sur les journalistes marocains détenus, des députés espagnols interpellent le gouvernement Sanchez sur le cas du journaliste Ignacio Cembrero. Celui-ci avait accusé le Maroc, dans une plainte, d’avoir espionné son téléphone via le logiciel israélien Pegasus. Rabat a riposté en lui réclamant d’apporter des preuves étayant ses accusations. Le procès s’est ouvert le 13 janvier devant un tribunal à Madrid. Depuis, Cembrero affirme qu’il est «victime d’un harcèlement» orchestré par le Maroc

Dans sa réponse aux questions des députés, l'exécutif espagnol s’est limité à réaffirmer «son respect à l’indépendance de la justice», rapporte ce lundi El Confidencial. Cembrero a déjà exprimé sa déception quant à l’absence de soutien de la part des socialistes à son égard. «Personne, ni en public ni même en privé, ayant une carte du PSOE ne m'a exprimée sa sympathie ou son soutien, ce qui me cause un certain malaise, une certaine tristesse. Le Parti socialiste ne se prononce pas pour ne pas incommoder le Maroc», a-t-il déploré dans des déclarations à la presse. Par le passé, Cembrero a longtemps travaillé au quotidien El Pais, proche des socialistes.

Pour rappel, la justice espagnole avait ordonné en mai 2022, de classer l’enquête ouverte suite à la plainte d'Ignacio Cembrero, accusant le Maroc. Cette décision faisait suite aux conclusions du parquet de Madrid qui avait demandé, en octobre 2021, de suspendre provisoirement les investigations, arguant qu'il n'y avait pas «de raisons suffisantes pour accuser une ou plusieurs personnes en tant qu'auteurs, complices ou dissimulateurs».

Dans le sillage des résultats de l’enquête menée par Amnesty International et Forbidden Stories, le journaliste Cembrero avait saisi, fin juillet 2021, le parquet général de Madrid pour des allégations d’espionnage à travers le logiciel Pegasus. Dans sa plainte, il avait tenu les autorités marocaines pour responsables du piratage de son téléphone. La Commission d’enquête du Parlement européen sur Pegasus a auditionné Ignacio Cembrero, le 28 novembre.

La nouvelle offensive des députés espagnols sur cette affaire intervient à la veille de la tenue de la Réunion du haut niveau entre le Maroc et l'Espagne, prévue les 1er et 2 février.

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