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Grand Angle  

Royaume of Maghreb : Le Maroc s’invite à Dijon avec la photographie de Hadnnan Hakoun

Le photographe marocain Hadnnan Hakoun tient actuellement trois expositions en France, dans le cadre du Festival Les Nuits d’Orient à Dijon. Ses séries photographiques sont un véritable appel au voyage dans son pays d’origine, dont il porte haut les couleurs, en mettant en avant particulièrement Chefchaouen, la perle bleue du Maroc et la ville natale de son père.

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Je sèche / Ph. Hadnnan Hakoun
Temps de lecture: 3'

Natif de Vénissieux dans la banlieue lyonnaise, Hadnnan Hakoun revient dans sa région natale, ces mois de décembre 2022 et janvier 2023, pour trois expositions photographiques où il montre différents visages du Maroc. Dans le cadre du Festival Les Nuits d’Orient à Dijon, «Royaume of Maghreb», au consulat du Maroc à Strasbourg, «Des couleurs et des saisons» au Centre culturel Latitude21 à Dijon, puis celle collective intitulée «L’orientalisme et ses multiples facettes» à la Bibliothèque municipale de la ville sont les trois manifestations proposant une immersion dans le monde merveilleusement colorée du photographe.

En effet, Hadnnan Hakoun s’inspire de toutes les lumières et les ambiances où il se laisse immerger, créant ainsi un univers fabuleux de couleurs en harmonie, que laissent voir ses photos. Après avoir vécu entre le Maroc et la France, où il a obtenu son diplôme d’ingénierie en sciences de l’information et bibliothèque, il retourne encore au pays d’origine, où il suit une formation à l’Ecole normale supérieure (ENS) de Rabat. Il devient enseignant de français au lycée, exerce dans la capitale, puis à Ouarzazate, jusqu’au milieu des années 2000. En 2009, il retourne à Chefchaouen, sa ville d’origine, où il est fortement inspiré pour renouer avec la photographie.

3 Bandes / Ph. Hadnnan Hakoun 3 Bandes / Ph. Hadnnan Hakoun

A Dijon, il est actuellement en résidence photographique en partenariat avec la mairie de Chenôve. Pour lui, «la photographie est une question de partage». «Chaque fois que je voyage, j’essaye de partager ce que je vois, ce que j’entends, ce que ressens comme émotions à travers les photos», a-t-il déclaré. «A chaque fois que je pars en voyage, je me balade, avec une thématique en tête, en fonction du feeling du moment», ajoute-t-il.

La photographie, une histoire et héritage de la famille

Dans la ville de Dijon, le photographe a ainsi apporté des photos du Maroc, particulièrement de Chefchaouen, afin de partager des pans de la vie quotidienne de cette petite ville historique. «Le Maroc, c’est mon pays. Ce sont les couleurs, toutes ces émotions, ces sensations, cette chaleur que je rapporte ici dans le froid de la région de Bourguignon», a-t-il indiqué.

Pour Hadnnane Hakoun, la photographie est une longue histoire de famille. Tout a commencé à travers son père, qui est déjà photographe. «Il nous a transmis toute cette passion pour l’image, la composition, les couleurs, comme il est aussi peintre… Puis, nous avons redécouvert la photo autrement», se rappelle-t-il.

«Nous avons maîtrisé tout ce qui était technique depuis notre enfance, que ce soit moi, mon frère ou ma sœur. Nous nous sommes consacrés ensuite aux études, chacun ayant pris la trajectoire d’une carrière professionnelle différente de l’autre. Un fois la trentaine dépassée, on s’est redécouvert dans la passion pour la photographie.»

Hadnnan Hakoun, photographe

Porter les couleurs du Maroc à travers sa diaspora

Aujourd’hui, Hadnnan Hakoun considère que la communauté marocaine à l’étranger est «la première ambassadrice» de la culture du pays d’origine, dont elle est aussi «le premier porte-drapeau», que ce soit «en France, en Belgique, au Canada ou partout ailleurs». «Là où nous allons, les Marocains du monde sont connus pour honorer les nationaux et la mère patrie», se félicite-t-il.

Dans le cadre de sa résidence artistique en cours, le photographe travaille de plus près avec la communauté marocaine de Chenôve. «J’ai rencontré un artiste, Mounir, qui m’a guidé ici», indique-t-il. Ses expositions en cours au consulat marocain de Strasbourg et à Latitude21 sont prévues jusqu’au 6 janvier 2023, dans le cadre du Festival Les Nuits d’Orient, mais elles pourraient se prolonger au-delà du rendez-vous du festival, pour durer jusqu’à février, selon lui.

Fil Rose / Ph. Hadnnan HakounFil Rose / Ph. Hadnnan Hakoun

Autant dire que l’ensemble de ces expositions sont des appels à venir découvrir de petites parts du Maroc, avec l’espoir d’y donner goût, surtout pour ceux qui n’en savent pas beaucoup sur le pays ou n’y ont jamais été. «Tous ces Marocains qui restent rattachés à leurs racines et à leurs origines, en faisant tout pour promouvoir l’image du pays font que ce dernier vive à travers eux à l’étranger. L’image que les gens ont du Maroc, à l’extérieur du pays, est celle que les Marocains de l’étranger donnent du pays», estime Hadnan Hakoun.

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