Menu

Breve

Maroc : Nouvelle grève de la faim de Maâti Monjib contre son interdiction de voyager

Publié
l'historien et militant des droits humains Maâti Monjib. / DR
Temps de lecture: 2'

L’historien et militant des droits humains Maâti Monjib a annoncé, cette semaine, qu'il a entamé une grève de la faim de 48 heures, de mercredi à vendredi, à son domicile à Témara. Sur sa page Facebook, il a indiqué qu'il serait accompagné en permanence par «des proches et des défenseurs des droits de l'Homme».

Maâti Monjib a expliqué sa décision de mener une grève de la faim pour protester contre l'interdiction de se rendre en Espagne et participer à une activité culturelle sur la région méditerranéenne. «Il s’agit d’une atteinte à ma liberté de circulation est une violation flagrante de la loi. La fermeture des frontières ne peut en aucun cas excéder un an (Code de procédure pénale, chapitre 160 et suivants). En effet, j'ai été arbitrairement interdit de voyager depuis deux ans, par le ministère public puis par le juge d'instruction», dénonce-t-il.

L’historien et militant des droits de l'Homme a ajouté qu'il subit «une tentative d'asservissement». «Alors que mon compte bancaire est bloqué (c'est-à-dire que je ne peux pas l'utiliser) et que mes biens sont gelés, j'ai appris en reprenant mon travail à la l'université le 1er septembre dernier, que l'administration gouvernementale au plus haut niveau avait décidé de m’en priver», explique-t-il encore. Une mesure qu’il qualifie d’«illégale», pointant le non-respect des procédures.

Maâti Monjib a menacé de recourir aux «procédures internationales» après l’épuisement des procédures nationales et a exprimé sa «condamnation de cette pression et cette persécution» qu’il subit «depuis des années malgré [son] état de santé».

En octobre 2021, l'historien et militant des droits humains avait entamé une grève de la faim pour protester contre son «interdiction» de quitter le Maroc et se soigner en France. Le procureur du roi près le tribunal de première instance de Rabat avait réagi plus tard, en affirmant que ses déclarations étaient «contraires à la réalité et complètement loin de la vérité», rappelant que Maâti Monjib «fait l’objet d’une procédure relative au blanchiment d’argent instruite par le juge d’instruction» et faisant référence à la décision du juge d’instruction à son encontre.

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com