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Maroc : «Empêché» de voyager à l'étranger, Monjib entame une nouvelle grève de la faim

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L'universitaire et militant Maati Monjib. / DR
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L'historien et militant des droits humains, Maati Monjib a annoncé mercredi sa décision d’entamer une nouvelle grève de la faim pour protester contre son «interdiction» de quitter le Maroc et se soigner en France. Poursuivi dans deux affaires et accusé d’«atteinte à la sûreté de l'État» et de «blanchiment d'argent», il a expliqué sur sa page Facebook que son état de santé «s'est aggravé depuis [son] incarcération et le harcèlement, des poursuites et des campagnes de diffamation et d'insulte» contre lui et sa famille par «la presse de diffamation».

L’universitaire s’est plaint du gel de son compte bancaire, en informant de son incapacité à «vendre» sa voiture pour se soigner. Il a estimé que ces décisions «sont illégales parce que la loi exige qu'une personne garde au moins quelque chose pour vivre». «Je dis cela même si toutes les accusations sont malveillantes et fabriquées. Je ne veux pas fuir mon pays. Je veux prouver mon innocence», a-t-il conclu.

Pour sa part, le procureur du roi près le tribunal de première instance de Rabat a annoncé, quelques heures plus tard, que les déclarations publiées par Maati Monjib sont «contraires à la réalité et complètement loin de la vérité». Dans un communiqué relayé par la MAP, il a rappelé que le militant «fait l’objet d’une procédure relative au blanchiment d’argent instruite par le juge d’instruction», ajoutant «qu’après avoir été détenu dans le cadre de cette affaire, le juge d’instruction lui a accordé la liberté provisoire conditionnée par deux mesures de contrôle judiciaire, à savoir la fermeture des frontières à son encontre et le retrait de passeport».

Rappelant que l’historien «a formulé, par l'intermédiaire de ses avocats, une requête pour la levée du gel de son compte bancaire et de ses biens, la récupération de son passeport et l’ouverture des frontières devant lui», le procureur a noté que cette demande «a été rejetée par le juge d’instruction le 13 octobre 2021». «Les biens de M. Maati Monjib ont été gelés en liaison avec ladite affaire en tant que mesure conservatoire habituellement appliquée dans les dossiers de blanchiment d'argent», ajoute le procureur.

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