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Maroc : La famille du médecin résident suicidé saisit la justice, le ministère de la Santé enquête

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Sit-in au CHU Ibn Rochd après le suicide du médecin résident Yassine Rachid / DR.
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Plusieurs jours après le choc et l’émoi suscités par le suicide de Dr. Yassine Rachid, médecin résident passé par le service d’urologie au Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Rochd de Casablanca, une enquête a été lancée au niveau de l’établissement, à l’initiative du ministère de la Santé et de la protection sociale. Lors du point de presse hebdomadaire à l’issue de la réunion du Conseil de gouvernement, ce jeudi, le porte-parole de l’exécutif, Mustapha Baitas, a indiqué que les conclusions de ces investigations devraient permettre de définir les circonstances du drame.

Cette déclaration a été donnée au lendemain d’un sit-in au CHU de Casablanca, où le rassemblement a connu une large participation des médecins résidents et internes, ainsi que des proches du défunt. Contacté par Yabiladi à plusieurs reprises pour revenir sur les allégations de harcèlement moral et de pressions psychiques au sein du service, évoquées dans certains témoignages à ce sujet, le directeur du CHU de Casablanca, Dr. Moulay Hicham Afif, n’a pas donné suite à nos sollicitations téléphoniques.

Mercredi, les collègues de Yassine Rachid ont indiqué aux médias que la famille du défunt avait saisi la justice, pour intenter une action permettant de connaître «les circonstances dans lesquelles il a été soumis à des pressions et à des intimidations avant sa mort». Au lendemain du drame, plusieurs témoignages sur les réseaux sociaux ont suggéré en effet que le concerné faisait partie de nombreux médecins qui auraient subi de «terribles pressions, du harcèlement, des injustices et une humiliation», comme l’a confirmé le frère du médecin résident.

Dans ses déclarations, Oussama Rachid a pointé en particulier un «professeur qui a récemment rejoint le département d’urologie» au CHU Ibn Rochd, où il se serait fait connaître pour ses «sanctions illégales imposées contre [Yassine Rachid]», précipitant chez ce dernier un surmenage l’ayant poussé à passer à l’acte.

Selon des témoignages anonymes, le défunt aurait notamment été interdit d’accéder au bloc opératoire pendant un an, raison pour laquelle il aurait choisi d’aller en France pour continuer son stage dans une autre structure hospitalière. La famille estime que le suicide de son fils «ne peut pas rester impuni et passer sans la prise des sanctions nécessaires».

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