Depuis quelques semaines, des Sahraouis installés dans les camps de Tindouf appellent, dans des messages audio, à un retour au cessez-le-feu de septembre 1991. Ils estiment que la reprise des armes, actée le 13 novembre 2020, n’était pas bénéfique pour le Polisario. Outre le nombre de morts, assez élevé pour une population de quelques dizaines de milliers d’habitants originaires du Sahara occidental, ils s'inquiètent pour la perte de contrôle des «territoires libérés».
Mais la direction du Polisario a choisi d’ignorer ses appels. En témoigne, l’allocution de Brahim Ghali prononcée, dimanche lors de de l’ouverture du Festival du cinéma, Fisahara 2024 en présence d'invités étrangers. «Nous ne referons pas la même erreur. Le Front Polisario ne se laissera pas piéger deux fois. Pas d’arrêt des combats», a-t-il martelé.
Bachir Mustapha Sayed partage la même ligne politique belliqueuse. La semaine dernière, il a appelé les partisans du Polisario au Sahara à commettre des attentats terroristes contre «l’occupation marocaine» et les «investissements étrangers» dans la province.