Maroc : Benkirane accuse des parties non-identifiées de nuire à sa relation avec le roi

Visiblement, Abdelilah Benkirane ne se lasse pas d’évoquer que son parti est victimes de «complots» visant à «nuire à sa relation avec le roi». Des parties que le chef de gouvernement refuse, foncièrement de nommer, préférant les appeler «crocodiles» ou «démons». Un discours qu’il affectionne, notamment, lors de ses interventions partisanes. Comme c’est le cas, samedi à Casablanca, et le lendemain à Agadir. C’est avec la casquette du secrétaire général du PJD que Benkirane a assisté aux congrès régionaux de la Lampe dans les deux villes. Deux rendez-vous d’une importance capitale pour le patron du PJD, lui qui souhaite placer ses fidèles dans les directions de ces sections en prévision des prochaines échéances électorales.

Benkirane conspué à Agadir

Dans la capitale du Souss, la présence de Bekirane ne s’est pas bien passée. Le chef de gouvernement a été «salué» par un cahier revendicatif réclamant, entre autres, la libération des détenus amazighs, l’emploi et le logement. Des informations en provenance d’Agadir font même état de slogans demandant «Benkirane dégage», ce que le PJD local a d'ailleurs démenti. C’est la première fois et après plus de huit mois à la primature que le chef du gouvernement est reçu de la sorte.

Faisant fi des cris des manifestants, Benkirane, dans un long monologue, a parlé de l’existence de «nombreuses parties qui s’opposent à lui mais qu’il ne connaît pas». Ces mêmes parties non-identifiées par le chef du gouvernement veulent «nuire à notre relation avec le roi». Et d’enchainer en soulignant qu’«auparavant l’opposition s’exerçait au parlement et par les formations politiques mais qu’actuellement nous assistons au contraire». Les prochaines jours verront des altercations entre Benkirane et ces parties sur des sujets brûlants, les cahiers de charges de l'audiovisuel en seront les premiers.