Menu

Breve

Spoliation : L’avocat d’une victime belgo-marocaine désormais recherché par la police

Publié
Photo d'illustration. / DR
Temps de lecture: 2'

Alors qu’il fait l’objet d’une procédure d’application de la contrainte par corps, Maître Abdelouahab Lahnini, l’avocat du Belgo-marocain Hassan Boutchichi est désormais recherché par les autorités. Le 27 avril dernier, le juge de l'application des peines près du tribunal de première instance de Tanger a informé la défense du Belgo-marocain, dans un courrier, que la demande d’application de la contrainte par corps a été «classée jusqu’à l’arrestation du mis en cause».

«C’est l’équivalent d’un avis de recherche, après la fin de la période de la contrainte par corps. L’avocat est en cavale», nous confie ce lundi Hassan Boutchichi, rappelant que la durée de la contrainte par corps à l’encontre de son ex-avocat a été fixée à 10 mois de prison. «L’avocat a été recherché dans son bureau et sa maison. Maintenant, il faut l’objet d’un avis de recherche», explique-t-il encore.

Hassan Boutchichi rappelle que la procédure d’application de la contrainte par corps reste limitée par l'âge et ne s'applique pas aux mis en cause âgés de plus de 60 ans. «Il sera toujours redevable, mais il n’ira pas en prison. Je crois qu’il aura 60 ans vers mi-février 2023.»

Pour le Belgo-marocain, son ex-avocat «ira en prison compte tenu des affaires en cours». «Je pense qu’il essayera de se cacher jusqu’à ses 60 ans», regrette le MRE.

En mars 2021, la Cour d’appel de Tanger avait donné raison à Hassa Boutchichi, condamnant son ex-avocat à quatre mois de prison avec sursis et à lui verser 1,5 million de dirhams de dommages et intérêts. La peine a été confirmée en décembre 2021 par la Cour de cassation, saisie pourtant par l’avocat du barreau de Tanger pour annuler ledit jugement.

La plus haute juridiction marocaine a, en plus du rejet de la demande de l’avocat, confirmé la condamnation de l’avocat à 4 mois de prison avec sursis pour «abus de confiance» et le sommant de payer 3 000 dirhams d’amendes. Pour les demandes du plaignant Hassan Boutchichi, la Cour de cassation a confirmé le jugement en appel, condamnant l’avocat à payer 1,5 million de dirhams au Belgo-marocain.

Hassan Boutchichi se bat depuis 18 ans maintenant pour récupérer sa villa spoliée. C’est en effet en 2004 qu’il avait mandaté un premier avocat du barreau de Rabat pour s’occuper de ce dossier qu’il perd finalement en première instance en 2005.

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com