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Nouvelle passe d’armes entre Alger et Madrid sur le GNL marocain regazéifié en Espagne

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 est la scène de la nouvelle passe d’armes entre l’Algérie et l’Espagne, sur la décision de l’exécutif Sanchez de regazéifier le gaz naturel liquéfié (GNL) acheté par le Maroc dans ses installations et puis de l'acheminer via le gazoduc Maghreb-Europe. La 3e vice-présidente du gouvernement, ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera, a précisé, le vendredi 5 mai dans une interview accordée à l’agence de presse italienne Nova, que son pays «n’a pas peur de la rupture des approvisionnements en gaz en provenance de l’Algérie».

La ministre ne s’est pas contentée de répondre aux menaces proférées par les responsables algériens, mais a tenu à leur adresser un avertissement quant aux négociations portant sur la révision à la hausse des prix du gaz.

«Nous savons que pour le gouvernement algérien, il y a un point d'interrogation sur la manière de déterminer la valeur de référence utilisée pour le prix du gaz vendu à l'Espagne», soulignant que la «norme de référence pour Madrid a toujours été le marché des Etats-Unis», a-t-elle expliqué.

L’Algérie n’a pas tardé à riposter aux messages de Mme. Ribera. L’ambassadeur algérien accrédité à Rome, Abdellkrim Touahria, a souligné, le vendredi 6 mai dans des déclarations à la même agence, que son gouvernement «cesserait d'approvisionner l'Espagne en gaz naturel si celle-ci ne respecte pas les accords signés» entre les deux pays. «Si l'Espagne décide de revendre le gaz importé à l'Algérie vers d'autres pays, l'Algérie sera contrainte de ne pas respecter ses engagements, car Madrid sera dans ce cas précis la première à les violer», rapportent des médias algériens.

Le département que dirige Teresa Ribera a déjà demandé à Enagás, en sa qualité d’opérateur et gestionnaire du système gazier espagnol, de mettre en place un système permettant de garantir l'origine du gaz arrivant en Espagne. Une décision destinée à rassurer les autorités algériennes mais qu’une partie de la presse locale a qualifiée d’ «entourloupe».

Pour rappel, Enagás a noté que les exportations via le gazoduc Medgaz ont chuté d'environ 25 % la semaine dernière, par rapport aux niveaux enregistrés à la mi-mars.

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