Hier dimanche 2 septembre. 68 immigrants subsahariens dont les nationalités n’ont pas été précisées, ont nagé, à destination d’un minuscule îlot inhabité Isla de Tierra appartenant aux Espagnols situé à seulement 30 mètres des côtes méditerranéennes marocaines, à proximité de Melilia, rapporte l'AFP.
2 tentatives en moins d'une semaine
Leur séjour sur le minuscule îlot n’a été que de courte durée puisqu’un hélicoptère de l’armée espagnole les a très vite cueillis pour les transporter à Melilia. Que va-t-il arriver à ses immigrants ? A l’heure actuelle, on ne le sait pas. Le journal espagnol El Mundo précise de son côté que les autorités espagnoles et marocaines sont actuellement en discussion pour décider de leur sort. En moins d’une semaine, il s’agit là d’une deuxième tentative d’immigrants clandestins de mettre le pied sur ce petit îlot. Mercredi dernier, 19 autres immigrants dont trois femmes enceintes avaient fait la courte traversée pour accéder à l’amas rocheux.
Les Espagnols inquiets
Ces deux tentatives ratées montrent néanmoins à quel point font preuve d’imagination les immigrants clandestins pour tenter de gagner l’Espagne. D’habitude, les clandestins passent par des routes connues et largement empruntées par les réseaux d’immigration clandestine comme regagner les îles Canaries, partir du nord du Maroc en patéras ou passer par Sebta et Melilia. Dorénavant, ces immigrants choisissent la facilité et privilégient l’accession à de minuscules territoires, de quoi inquiéter sérieusement les autorités espagnoles qui n’auraient jamais cru que de si petits territoires pouvaient devenir la cible d’immigrants clandestins. L’un des membres du gouvernement délégué de Melilia a demandé à l’Espagne mais aussi au Maroc et à l’Union Européenne de prendre leurs responsabilités pour étouffer ce phénomène et éviter que ces épisodes ne se reproduisent.
En plus de devoir déjouer des tentatives d’immigration clandestine de ces îlots, l’Espagne doit également veiller à ce que ses îlots ne deviennent pas la base d’actions menées par des activistes marocains, comme celles du 29 août dernier durant laquelle 7 activistes marocains du Comité pour la libération de Sebta et Melilia se sont rendus sur le rocher Peñón de Vélez de la Gomera. Plus connu sous le nom de Badis par les Marocains, l’île est située au nord-est du Maroc, à une cinquantaine de kilomètres d’Al Hoceima. Les activistes ont escaladé le rocher et y ont déposé trois drapeaux marocains pour revendiquer la souveraineté du royaume sur cette petite île.