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Grand Angle

Sommet du Néguev : Antony Blinken exhorté d’accélérer l’ouverture d’un consulat à Dakhla

Au sommet du Néguev, tenu en Israël, les pays arabes ont appelé l’administration américaine de Biden à honorer l’engagement des Etats-Unis d’ouvrir un consulat à Dakhla.

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Photo d'illustration. / DR
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L’ouverture d’un consulat des Etats-Unis à Dakhla au Sahara était au menu du sommet du Néguev, en Israël, rapporte mercredi The New York Times. Les ministres arabes des Affaires étrangères du Maroc, des Emirats arabes unies, de Bahreïn et de l’Egypte, ont appelé Antony Blinken à honorer un engagement pris par l’administration Trump lors de sa reconnaissance, le 10 décembre 2020, de la marocanité du Sahara occidental.

Les ministres ont également demandé l’ouverture d’un consulat américain à Jérusalem-Est. Le chef de la diplomatie américaine a botté en touche, évitant d’apporter des réponses claires à ces appels, note la même source.

Le sort de ces deux représentations diplomatiques, à Jérusalem-Est et à Dakhla, «pèse sur l'administration Biden et ce, depuis ses premiers jours», souligne le quotidien américain. Celui-ci précise que les deux projets ne sont pas mentionnés dans le plan de dépenses d'un milliard de dollars du Département d’Etat en 2022 pour la construction, l'entretien et la sécurité des ambassades.

Une dynamique est déjà enclenchée

La question du consulat américain à Dakhla s’est invitée aussi au point de presse du mardi, animé conjointement à Rabat par Antony Blinken et Nasser Bourita. Interrogé sur le même sujet, le ministre marocain des Affaires étrangères s’est limité à souligner que «les relations entre le Maroc et les Etats-Unis sont solides et progressent dans la bonne direction». Le chef de la diplomatie du royaume a, par ailleurs, affirmé que l’ouverture du consulat à Dakhla «n’est qu’une question de temps», indique The New York Times.

Presque 16 mois après la reconnaissance de l’administration Trump de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, le projet de l’inauguration d’un consulat américain à Dakhla tarde à se concrétiser sur le terrain. Des considérations internes aux Etats-Unis le bloquent, jusqu’à présent. Pour rappel, à l’occasion de l’examen du budget 2022 des Etats-Unis, le sénateur Démocrate Chris Coons, membre de la Commission des Crédits, avait déposé une proposition interdisant au Département d’Etat de puiser dans ses ressources financières pour la construction d’une représentation diplomatique des Etats-Unis à Dakhla.

Des obstacles qui, à long terme, devraient capituler face à la dynamique enclenchée, au lendemain du 10 décembre 2020. En témoigne l’organisation, les 8 et 9 mars à Dakhla, du Forum d’investissement Maroc et Etats-Unis. Un pas économique, d’une importance capitale, est déjà franchi en attendant d’être suivi par l’accueil d’un événement politique et géostratégique d’envergure internationale, avec la participation de hauts responsables américains à Laâyoune ou Dakhla.

Le ministre des Affaires étrangères a lancé publiquement, avec diplomatie, l’invitation à ses collègues ayant pris part au sommet de Néguev en Israël de se réunir «dans un désert différent, mais avec le même esprit», une référence de sa part au Sahara.

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