Un MRE meurtrier se fait passer pour mort au Maroc pour ne pas être jugé

C’est une histoire de fou qu’est en train de vivre la famille Ettir à Paris. En mars 2011, l’un des enfants de la famille, Medhi, âgé de 23 ans, a été poignardé à mort sur un trottoir de Belleville. Le tueur n’est autre que son ami d’enfance, Hassan B., d’origine marocaine. Une journée avant l'assassinat de Medhi, les deux jeunes hommes s’étaient disputés pour un pitbull, rappelle Le Parisien. La dispute s’était terminée par des menaces de mort de la part d’Hassan B. Des menaces qu’il portera à exécution le lendemain. Frappé de plusieurs coups de couteau, Medhi s’effondre sur le trottoir et meure quelques heures plus tard à l’hôpital.

Les enquêteurs se mettent donc à la recherche d’Hassan mais il est introuvable. Il s’est enfui au Maroc pour échapper à la justice française. Le Parisien précise que le père d’Hassan vit au Maroc et qu’il est de surcroit un policier de haut rang ayant travaillé à l’ambassade du Maroc à Paris.

Un mort qui n’est pas mort

Alors, pour éviter que la justice française ne puisse mettre la main sur Hassan, sa famille et lui vont monter une histoire de toute pièce, digne d’un scénario de film policier : ils vont faire passer Hassan pour mort. Certains membres de la famille d’Hassan feront même le déplacement spécialement en France pour remettre aux policiers un faux certificat de décès affirmant qu’Hassan est décédé des suites d'une overdose.

Ayant des doutes sur la mort du jeune tueur, la police française décide de mettre sur écoute la famille d’Hassan. Durant les conversations enregistrées, pas une seule fois la famille ne parle du décès du jeune homme. Autre détail intriguant, la petite amie d’Hassan s’envole pour le Maroc alors qu’elle n’y connaît personne et revient en France quelques semaines. Elle est enceinte.

Après avoir réuni différentes preuves, la justice décide de placer sous contrôle judiciaire la mère de Hassan, sa petite amie et deux de ses frères pour «faux témoignage» et «usage de faux». Cependant, difficile d'arrêter Hassan. Il est de nationalité marocaine, or le Maroc n’extrade pas ses citoyens. Toutefois, la justice a lancé un mandat d'arrêt international contre le jeune homme.

Le seul espoir qui reste à la famille pour mettre fin à l’impunité d’Hassan repose sur son avocate. Elle remue actuellement ciel et terre pour que la justice des deux pays coopèrent et qu’Hassan soit extradé en France afin d’y être jugé.