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Paris : Les hijabeuses fêtent l'abandon de l'interdiction du port du voile dans la Loi sport

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Image de la rencontre. / So Foot
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Après avoir lutté contre un arrêté préfectoral, le 9 février, qui les avait privé d’une manifestation, ce que le tribunal administratif avait considéré être «une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté fondamentale du droit de manifester», l’association «les hijabeuses» a tenu jeudi une rencontre sportive amicale. Le motif de cette célébration par les militantes était l’adoption par l’Assemblée nationale de la Loi sport sans l'amendement des sénateurs LR qui prévoyait l’interdiction du port du voile dans toutes les compétitions sportives.

Réunies au gymnase Didot, au cœur du XIVe arrondissement de la capitale, rapporte So Foot, les hijabeuses se sont retrouvées pour fêter cette étape de leur militantisme, elles qui luttent pour l’autorisation de jouer au football en compétition tout en portant leur voile alors que la Fédération française leur interdit, contre l’avis de la FIFA.

Tantôt soutenues par la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Élisabeth Moreno, tantôt dénoncées par la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, les joueuses ne démotivent pas. «Nous sommes les hijabeuses, et nous avons gagné», déclarent elles fièrement. Venus spécialement pour les soutenir, se sont retrouvés à leurs côtés Aya Cissoko, Matthieu Longatte, Anthony Mahoungou-Le Moigne ou encore Issam Dîn Kadichi, tandis que leur combat résonne avec de nombreuses personnalités politiques, comme le Franco-marocain Anasse Kazib, pour qui la lutte se fait «jusqu’au bout contre le racisme d'État et pour le droit de toutes les femmes à disposer de leur corps».

«Ce pays marginalise des milliers de femmes. Il n'y a pas de chiffre. Donc comment on sait combien de femmes sont exclues ? Comment on met des mots dessus ? L'accès au sport, c'est un droit fondamental. On savait dans quoi on s'embarquait, on savait qu'on s'attaquait à un gros poisson. Maintenant, avec l'amendement supprimé, on se rend compte qu'on est fortes et qu'on a le pouvoir de changer les choses. Peut-être que les rapports de force ne sont pas en notre faveur, mais la force du nombre a gagné», a déclaré pour l’occasion la hijabeuse Founé Diawara.

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