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Grand Angle

L’Espagne espère une réunion Albares-Bourita en marge du sommet UE-UA pour sceller la réconciliation

Le gouvernement espagnol se félicite des indicateurs attestant une reprise des relations avec le Maroc. Il s’attend à la tenue, en marge du sommet UE-UA, les 17 et 18 février à Bruxelles, d'une réunion Albares-Bourita pour sceller la réconciliation.

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Le gouvernement espagnol est optimiste en une reprise des relations avec le Maroc. «Les choses s'améliorent au rythme qu’elles doivent suivre» pour les deux pays qui viennent de «sortir d’une crise profonde», indiquent des sources au ministère des Affaires étrangères dans des déclarations à Europa Press.

Les mêmes sources diplomatiques assurent que les officiels à Rabat et Madrid sont en train d’établir les bases d’une nouvelle relation, conformément aux vœux exprimés par les deux monarques : Mohammed VI en août 2021 et Felipe VI en janvier 2022. Un objectif dont la réalisation nécessite un retour de la «confiance» ente les deux parties. «Etablir la confiance peut prendre des années mais peut être perdue en une minute», admettent-elles.

Malgré cet optimisme qui reste mesuré, les sources diplomatiques évitent de révéler les mesures que les gouvernements espagnol et marocain ont prises pour tourner la page des tensions. Elles ont ainsi botté en touche une question portant sur la date de la réouverture des ports marocains pour les compagnies maritimes ibériques, et ce, après deux ans de fermeture. «Ce serait contre-productif. L’important est d'annoncer les choses quand elles se produisent» afin de donner du temps aux efforts de se concrétiser sur le terrain, affirment-elles.

En attendant la rencontre Albares-Bourita

Par ailleurs, les sources diplomatiques n’ont pas voulu préciser à Europa Press si l’Espagne a informé l’Algérie avant de répondre positivement à la demande du Maroc pour bénéficier des installations espagnoles de regazéification du gaz naturel liquéfié (GNL), acheté par Rabat et qui sera ensuite acheminé vers le royaume via le gazoduc Maghreb-Europe (GME).

Une réponse qui n’est pas sans rappeler celle donnée, le vendredi 4 février à Madrid, par le ministre des Affaires étrangères. «Je ne vais pas exposer publiquement des questions de relations internationales d'une telle profondeur», a indiqué José Manuel Albares  devant les membres du «Cluster Marítimo Español (CME)», qui regroupe des entreprises opérant dans ce secteur.

Les Espagnols s’attendent à ce que le prochain sommet Union européenne-Union africaine, prévu les 17 et 18 février à Bruxelles, connaisse la première rencontre officielle entre José Manuel Albares et son homologue marocain, Nasser Bourita, pour sceller définitivement la réconciliation et préparer ensuite la réunion de haut niveau prévue en décembre 2020 et reportée sine die.

Pour rappel, ils avaient nourri les mêmes espoirs à l’occasion de la réunion ministérielle de l’Union pour la Méditerranée, organisée le 29 novembre à Barcelone. Néanmoins à la veille de cet événement, le chef de la diplomatie du Maroc avait communiqué son absence à son homologue espagnol, lors d’un appel téléphonique.

De novembre à février, de l'eau a coulé sous les ponts des relations entre Rabat et Madrid. Le 1er février, le ministre espagnol des Affaires étrangères a couvert d’éloges la résolution 2602, adoptée le 29 octobre, par les membres du Conseil de sécurité par 13 voix en sa faveur et les abstentions de la Russie et la Tunisie. «C’est une piste intéressante. Si De Mistura veut suivre cette voie, l'Espagne sera là», s’est-il également félicité dans une interview accordée au média Publico.

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